Mamoudou Nagnalen Barry rassure : « au niveau de la chambre nationale d’agriculture, il y a environ 10 000 tonnes d’engrais »
Depuis le début de la guerre en Ukraine, l’engrais est presque introuvable sur le marché mondial notamment à cause des prix qui ont explosé. Devant la presse ce vendredi 15 avril, le ministre de l’agriculture et de l’élevage a tenu à rassurer que malgré la pénurie, la Guinée dispose suffisamment d’engrais pour la campagne agricole qui s’annonce.
Selon Mamoudou Nagnalen Barry, la Guinée à travers la chambre nationale d’agriculture dispose de 10 mille tonnes d’engrais à distribuer à travers le pays en fonction des besoins des zones de production.
« L’autre problème qu’on a dans le monde à cause de la crise en Ukraine, c’est le coût des intrants, notamment l’engrais. L’engrais est produit à partir des matières premières qui proviennent essentiellement de la Russie. Avec tout ce qui se passe, déjà le prix de l’engrais avait augmenté considérablement de 50% environ à cause de la crise sanitaire. Avec la crise en Ukraine, les prix ont doublé voire triplé. C’est devenu un problème mondial jusqu’à ce que souvent même quand vous avez l’argent pour payer le prix du triple, vous ne trouverez pas l’engrais sur le marché mondial », a déclaré Mamoudou Nagnalen Barry avant de rassurer : « Mais heureusement, lors des conseils de ministre, des instructions ont été donné pour faire tout ce qu’il faut pour qu’on puisse avoir de l’engrais. On a déjà un certain stock important dont la distribution a commencé. La distribution, il faut bien le dire, c’est la vente. En Guinée, ça fait plusieurs années que l’engrais ne se distribue pas. L’État n’achète pas d’engrais, il facilite l’achat d’engrais par les privés et s’assure que c’est distribué dans tout le pays à des prix abordables. Quand l’État a vendu lui-même l’engrais, il a perdu beaucoup d’argent. L’État travaille avec la chambre nationale de l’agriculture. Aujourd’hui, au niveau de la chambre, il y a environ 10 000 tonnes d’engrais et c’est déjà beaucoup ».
Le ministre de l’agriculture et de l’élevage indique que ces 10 000 tonnes d’engrais dont la distribution a déjà commencé seront acheminées à travers le pays en fonction des besoins des zones de production et aussi en fonction des spéculations dans les zones.
Sadjo Bah