Comme annoncé précédemment, l’ancien directeur central de la police judiciaire, Aboubacar Fabou Camara a comparu hier lundi 28 février devant la Cour d’Appel de Conakry. Il est appelé pour arrestation arbitraire, dénonciation calomnieuse, menace, violence et injure contre la personne de Oumar Sylla alias Foniké Menguè lors de son arrestation et détention sous l’ère Alpha Condé. Ce qu’il nie.
Après les débats, plaidoyers et réquisitoires, à la sortie de la salle d’audience de la Cour d’Appel de Conakry, le pool d’avocats de l’ex DPJ reste confiant. » La partie civile de la plaidoirie s’est juste permise d’oublier ses accusations formulées devant la cour d’appel, elle s’est permise de s’aventurer dans cette histoire de troisième mandat, chose qui n’était pas l’objet du jour. Mais nous sommes convaincus que cette procédure est tout simplement vide parce qu’elle n’a pas pu montrer le préjudice qu’elle aurait subi. Nous sommes sereins et nous avons tout simplement renvoyé de la poursuite de »délit non constitué » parce qu’on l’accuse sans être à la hauteur de démonter qu’on ait effectivement subi ses conséquences », a déclaré Me Fodé Kaba Chérif, avant de laisser entendre que c’est un procès de règlement de compte. « On sait tous que c’est un procès de règlement de compte, pas un procès digne de droit ».
La partie civile, par la voix de Me Pépé Antoine Lamah, sollicite que le prévenu soit retenu dans le lien de la culpabilité et condamné et à payer une somme de 1milliard de nos francs. « La partie civile par ma voix a demandé à ce qu’il soit retenu dans le lien de la culpabilité pour les faits qui lui sont reprochés et au paiement de la somme de 1milliard Franc guinéen », a fait remarquer l’avocat du désormais Coordinateur du FNDC.
La partie civile estime que la culpabilité de Mr Aboubacar Fabou Camara est suffisamment établie.
Le ministère public dans un ton précis et direct a abondé dans le même sens avec une démonstration beaucoup plus pertinente, avant de poursuivre en ces termes: « nous avons assisté plus clairement ici, Mr Fabou Camara a clairement expliqué le pourquoi de l’interpellation de notre client Foniké Menguè et dans quelles conditions il a été dirigé à la DPJ sous l’ordre du procureur sans preuve de régularité. Ce qui produit les actes attentatoires à la liberté individuelle commis par un commissaire de police dans ses fonctions », a-t-il précisé.
Le représentant du parquet général, Amadou Dian Baro Diallo a renvoyé l’affaire au 14 Mars 2022, pour le verdict final.
Mariame Mayi Cissé