Baidy Aribot, ancien ministre des Sports : « j’ai vu un Syli vraiment à deux faces… »

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Suite à la défaite de l’équipe  guinéenne face à la Gambie, ce mercredi 26 janvier 2022, dans l’émission « Cartes sur table » de la radio NDimba fm, Baidy Aribot, ancien ministre des Sports et ancien vice-gouverneur de la Banque centrale de la République de Guinée (BCRG) fait une lecture sur cette défaite guinéenne.  D’abord, pour apaiser les tensions, il a rappelé que le football est un jeu.

« Il n’y a pas d’autres commentaires, le football est un jeu, franchement. C’est vrai que ça déchaîne les passions, c’est vrai que le fait que le drapeau est engagé, ça appelle au nationalisme et jusqu’à peut-être même faire en sorte que souvent ça crée des tensions pour les observateurs et les supporters. C’est difficile, mais c’est le football.  C’est un jeu où tu as 22 joueurs qui jouent et au finish il y a un qui gagne. Cette fois-ci, le Syli a perdu. C’est vrai que la défaite a été amère puisque on souhaitait gagner et puis on voulait aussi aller très loin dans cette compétition. Au finish on est éliminé aux huitièmes de finale mais ce qui était aussi prévisible, vu beaucoup de situations qui ont émaillé l’environnement du Syli avant la participation même à la CAN. Aujourd’hui on est face à cette situation et je pense qu’il faut aller de l’avant, il faut travailler et recommencer même une fois encore à bâtir une équipe pour les prochaines échéances, pour certainement amener la Guinée au toit de l’Afrique. Jadis nos aînés l’ont fait. »

Poursuivant son intervention, l’ancien vice-gouverneur de la BCRG a indiqué qu’il été joueur aussi dans un club de la place, et parlé  de deux choses qui l’ont marqué, à savoir Noumoukè Camara qui est décédé en supportant le Syli et le désespoir des supporters guinéens.

« Mais écoutez, je dis encore une fois, je partage la peine des Guinéens, je partage leur désolation de voir l’équipe guinéenne se faire éliminer. Il y a deux choses qui m’ont un peu frappé le jour du match, il y a le décès d’un monsieur là, un certain Noumoukè Camara. Je présente mes condoléances à sa famille. Je prie pour lui, c’est vraiment regrettable qu’on arrive à ce degré de passion de football et qu’on meure pour avoir vraiment voulu la victoire de son pays. Dieu a décidé ainsi mais il faut présenter, et je souhaite quand les footballeurs arrivent à Conakry, qu’ils aillent saluer dans sa famille. Il y a aussi le fait qu’il y ait trop d’engagements derrière le Syli. Vous savez que vu un pays qui était beaucoup derrière son équipe et qui souhaitait que son équipe aille devant et qu’après la défaite que ça soit les enfants, que ça soit les femmes, on a vu les images sur la toile, les gens pleuraient, les enfants désolés. Alors tout cela m’a marqué honnêtement  comme image. Mais encore une fois, on est dans les sphères du ballon rond  et c’est un jeu. », a-t-il évoqué. 

Cependant, concernant les accusations portées contre Kaba Diawara, l’entraîneur du Syli, pour Baidy, la responsabilité est partagée.

« Ceux qui accusent Kaba Diawara ont raison de l’accuser puisque sa responsabilité est engagée à 100% quand il s’agit de la performance de l’équipe. Mais pour moi, je vois autrement cette responsabilité, parce que Kaba a des circonstances atténuantes. Cela dit, je ne dédouane pas à 100% mais il a quand même des circonstances atténuantes qui plaident en sa faveur et qui font qu’aujourd’hui, franchement, on ne peut pas tout mettre sur lui pour des raisons que vous connaissez déjà. Je pense que les gens pensent qu’il n’a pas voulu aller à 4,3,3. Le football se joue à 11, qu’on joue 4,4,2, qu’on joue 4,4,3, on joue à 11 et quand on joue à 11, les plus performants, les plus engagés et moralement ceux qui sont disposés vraiment dans la concentration à jouer le ballon arrivent toujours à gagner mais il arrive aussi que le meilleur ne gagne pas. Donc j’ai vu une équipe guinéenne vraiment à deux faces : à la première mi-temps, je n’ai pas reconnu parce qu’on jouait les longs ballons, je n’ai pas reconnu l’équipe mais je pense que depuis la sortie de Morlaye dans les 15 à 20 minutes, l’équipe avait commencé à jouer. Ça, je n’arrive pas à comprendre pourquoi les joueurs ont attendu jusqu’à  ce stade pour essayer d’appliquer la manière de jouer. L’entraîneur c’est comme toi, qui es aujourd’hui à l’école. Quand tu dois préparer les gens à aller au baccalauréat, tu leur donnes les cours, tu les révises. Quand ils arrivent dans la salle de classe, c’est à eux de se dire que voilà le sujet qu’on nous a donné, le professeur m’avait dit de travailler comme ça voilà la méthode que je dois faire pour que j’aie de bonnes notes. C’est à peu près la même chose. », a-t-il indiqué. 

Christine Finda Kamano 

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