Cadre permanent du dialogue : Fodé Bangoura rencontre le syndicat des transporteurs et montre la voie…
Le secrétaire permanent du cadre du dialogue politique et social, Elhadj Fodé Bangoura a, pour commencer sa mission, eu des échanges cet après-midi dans un réceptif hôtelier de la place, avec les syndicats des transporteurs de Guinée. A la loge officielle, on a noté la présence du Ministre d’État Bah Ousmane, du Général Ansoumane Camara ”Baffoé”, du Haut Commandement de la Gendarmerie nationale, Général Ibrahima Baldé, de la Ministre des TP, Émilie Diaby et du 1er vice-président de la faitière, Ousmane Horoya Sylla.
Au sortir de cette rencontre à huis clos, le Général Ibrahima Baldé du Haut commandement de la Gendarmerie est revenu sur les grands enjeux de cette rencontre qu’il dit apprécier particulièrement. « Il était question de prévention et de répression sur le terrain. Vous avez suivi chaque fois on parlait d’enlèvement de barrage, aujourd’hui c’est chose faite. En dehors des 3 barrages filtrants, vous n’avez aucun autre barrage sur l’ensemble du territoire national…La Gendarmerie ne s’occupe que de la rase campagne, c’est-à-dire chaque 5 km après une ville ou chaque 5 km avant une ville. Ça veut dire que la Gendarmerie nationale occupe 75% du territoire national en matière de transport routier. Alors, en compensation de ces barrages, il doit y avoir ces équipes mobiles qui vont naturellement prévenir les accidents sur la route, sans compter toute la stratégie opérationnelle qu’on ne dévoile pas ici sur les coupeurs de route. Aujourd’hui, les stratégies ont changé. Vous verrez dans les 48h, ceux-là que nous allons mettre devant vous, en tant que presse pour identifier clairement les bandes qui obstruent entre Kindia-Mamou-Labé-Kouroussa et Faranah.», a martelé le Général Ibrahima Baldé.
Pour sa part, le Général Ansoumane Camara ‘’Baffoé’’ dira ceci, en ce qui concerne aussi les arnaques à travers les carrefours de Conakry : « tout le monde dit que c’est les policiers qui créent les embouteillages. Nous avons aussi demandé aux syndicalistes, à travers notre hiérarchie, pour que, par carrefour, ils déposent des tickets à des taximen qui provoquent l’embouteillage par endroits. Eux aussi vont venir constater pour qu’ensemble on se donne la main, pour qu’il y ait la fluidité dans la ville de Conakry et que les arnaques par endroits cessent.». Et d’ajouter : « tout policier qui n’a pas de badge numéroté, ne lui donnez pas vos papiers. Tout élément de la CMIS qui demande un document à un usager, ne ne donnez pas vos papiers. Mais jusqu’à présent, les gens continuent à se plaindre. Donc nous souhaitons à ce que désormais les syndicalistes travaillent avec les policiers. Et c’est ce qui va être fait les jours à venir, pour que nous travaillions avec les syndicalistes dans les carrefours et dans les différents barrages sanitaires. Parce que, c’est des barrages de contrôle sanitaire, ce n’est pas des barrages pour demander les pièces d’identité, ou demander les documents du véhicule ou autre chose.».
Elhadj Ousmane ‘’Horoya’’ Sylla, 1er vice-président de la faitière et secrétaire général de la Fédération nationale des transports routiers de Guinée a, au nom de ses camarades, dit toute sa satisfaction. « On a eu l’espoir que nous aussi (le secteur des transports), nous allons bénéficier de quelque chose après ces rencontres. Beaucoup de choses se sont dites en interne. Ce qu’on voulait obtenir n’a pas été obtenu aujourd’hui, mais on a l’espoir d’obtenir, parce que tous les acteurs des transports sont des Guinéens. S’il y a un avantage aujourd’hui dans le secteur des transports, il faut que nous en bénéficiions. Nous avons sollicité des autorités, entre autres : la réglementation des transports en république de Guinée, parce qu’ici n’importe qui peut se lever pour faire le transport. Donc, le transport doit être laissé aux transporteurs. L’appui du gouvernement dans le secteur des transports, c’est comment obtenir le crédit automobile… Nous croyons que cela est tombé dans de bonnes oreilles. Ce qui est de la routière, la police et la gendarmerie, nous sommes des frères. Il y a des défaillances de part et d’autre des fois, mais on accepte de céder. On a dit aux conducteurs de respecter la loi. La police et la gendarmerie aussi doivent savoir qu’avant tout, nous sommes Guinéens. Il faut d’abord aller à la sensibilisation avant d’aller à la répression. Nous, à notre niveau, on est prêt à être corrigé pour se développer. », a-t-il précisé.
Pour finir, le Secrétaire permanent du cadre du dialogue politique et social, Elhadj Fodé Bangoura, dira au sortir de la rencontre que certaines questions ont été réglées sur place et d’autres demandent des réflexions. Avant de souligner que le dialogue sera inclusif.
« Comme vous l’avez suivi, je ne suis pas encore installé comme il faut mais ça urge. Nous nous sommes rencontrés, mais vous savez, autour de la table, tous ceux qui interviennent dans le réseau des transports terrestres étaient présents. En face de la faîtière des transports, ils ont posé des problèmes, dont certains ont pu être résolus selon les concernés, d’autres méritent réflexion et que ça soit réglementé parce qu’au finish, ce qui doit être réglementé doit l’être par des textes. Si c’est des lois, on prendra des lois. Si c’est d’autres réglementations, on le fera pour l’intérêt de tous les Guinéens, parce que nous sommes tous usagers et nous sommes tous intéressés par le transport. Nous sommes réunis pour cela, nous n’avons pas voulu d’intermédiaires. Nous avons voulu que les acteurs eux-mêmes viennent expliquer leurs problèmes et que ceux qui doivent résoudre ce problème eux aussi soient là. On ne le leur rapporte pas. Que ça soit eux qui écoutent et qui répondent. Le dialogue sera inclusif et thématique. Chaque fois qu’il y a un secteur, on prendra les concernés de ce secteur et les intervenants, ceux qui doivent règlementer seront là et écouteront ensemble. On trouvera la solution.», a-t-il lancé.
Mamadou Yaya Barry
622266708