Les jeunes Lomas de Macenta vivant à Conakry :  »la chefferie traditionnelle ne s’acquiert pas par les armes… »

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Dans une déclaration faite ce samedi 9 janvier 2021 à la maison de presse, la communauté des jeunes Lomas de Macenta vivant à Conakry a d’abord regretté et condamné les  évènements malheureux survenus à Macenta au sujet de l’inauguration de la résidence du Patriarche les  26  et 27 décembre 2020. Des violences qui ont fait 22 morts, plusieurs blessés et de nombreux dégâts matériels. Elle a ensuite contesté la revendication du  statut de fondateur de la ville faite par la communauté loma mania que les arrière-grands-parents auraient été accueillis avec hospitalité par les autochtones (Lomas).

« La chefferie traditionnelle ne s’acquiert pas par les armes, ni par l’intelligence ou par les moyens. Elle se transmet par héritage de père aux frères et aux fils ou à défaut aux neveux. Il faut lire les ouvrages de Jacques Germain, le ‘’Peuple de la Forêt’’ publié en 1984 et de Domani Jean Marie Doré, ‘’la Résistance contre l’occupation coloniale en région forestière’’ publié en 2009. Par méconnaissance de l’histoire qui reconnaît le statut d’autochtones aux peuples de la Forêt, dont les Tomas ou Lomas à Macenta, les Kpèlès à N’zerékoré, les Konos à Lola, les Manos à Yomou et les Kissis à Gueckédou et à Kissidougou, ces personnes continuent de propager des contrevérités. Qui peut contester l’administration coloniale, Jacques Germain et Domani Jean Marie Doré ? Les Tomas se sont d’abord sédentarisés en pays kouranko et kissi actuel vers 1570-1600, avant de descendre en trois vagues successives à Macenta où ils n’ont trouvé sur les lieux aucune espèce de vie humaine avant de rencontrer les Kpèlès à l’Est. On parle de Malinké et de Konianké au Nord de Macenta. Les Koniankés y avaient formé un royaume en 1864, notamment à Kouanka. La tombe du fondateur Massa Koïvogui existe. La marque de la langue Toma sur la ville (massata qui est devenu par déformation macenta), les collines et les plateaux environnants, la commune urbaine de Macenta nommée en Toma  kpnaïnghizé,woko,woloto et les cours d’eau Zezinada, Wonigba et autres sont des preuves de paternité de la ville de Macenta à la communauté Toma…On ne confond pas la création d’une organisation avec la création d’une ville. En attendant la réponse de la communauté Loma, les jeunes Lomas qui sont à Conakry constitués en coalition paysanne mettent en garde les personnes contre toute falsification de l’histoire de la fondation de Macenta et nous invitons les jeunes de la Guinée forestière d’autres régions du pays à signer un pacte de paix et de développement pour freiner le repris identitaire en Guinée. »,   a déclaré Benjamin Guilovogui, porte-parole.

Pour terminer, ces jeunes  invitent la communauté toma- manian à une confrontation intellectuelle pour élucider l’appartenance de la paternité de la ville de Macenta et appelle l’État à poursuivre ses enquêtes déjà ouvertes et accélérer la procédure judiciaire concernant les personnes arrêtées afin de libérer les innocents.

Christine Finda Kamano (Stagiaire)

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