En ce jour d’investiture du premier mandat de la quatrième république, des citoyens de la commune urbaine de N’zérékoré, au sud du pays demandent au chef de L’Etat, Pr Alpha Condé, la nécessité de la construction des routes nationales dont la fameuse Kondebadou-Geuckédou, Beyla-Kérouané et celles de plusieurs sous-préfectures. Mais aussi l’électrification de la région et surtout le démarrage des sociétés minières dans la région.
« Nous faisons des doléances auprès du président d’en finir définitivement avec cette affaire de la route de kondebadou. Chaque fois, on nous fait espérer que le contrat est signé depuis 10 ans maintenant. Mais jusqu’à présent, ce sont les histoires. On envoie les sociétés pour dire que les travaux ont commencé mais en vain. On attend toujours pendant la saison des grandes pluies pour nous dire qu’une société est venue. Mais ça n’a jamais été la solution. Je n’ai plus confiance au ministre et je souhaite que le président trouve une solution définitive. On a trop souffert », dira Michel Loua.
Parlant toujours des infrastructures routières, Cet autre citoyen interpelle le président sur la route nationale de Beyla-Kérouane. « Entre Beyla et Kérouane jusqu’à Kankan, c’est une route indispensable. Cette fois-ci, le président doit agir. On a plus besoin de promesse comme ce fut le cas pendant toutes ces années. Je demande au nouveau gouvernement de quitter les bureaux et venir suivre la réalité. On souffre vraiment. Entre Beyla et Sinko, c’est un autre calvaire. Le reprofilage n’est pas une solution. C’est le goudron qui est la solution », propose Lamine Cissé.
De son côté, Mamady kourouma, évoque la nécessité de la construction de la route entre N’zérékoré-Yomou. « Depuis plusieurs années, je vais pour faire le commerce à Yomou. Mais à chaque saison hivernale, là-bas est presque impraticable. Et pour ce mandat, le président doit regarder la forêt. On a pas de routes chez nous en toute sincérité. Je reste quand même optimiste que le président tiendra compte de la réalisation de ces infrastructures que nous avons tant besoin », espère ce citoyen.
Autre réclamation, c’est l’électrification de la région, comme l’indique Jeannette Koivogui. « On nous a nourris de l’espoir que le projet d’interconnexion évolue avec la Côte d’Ivoire. Mais que ce projet tarde. Regardez le projet de construction du barrage de Zebela sur le fleuve Diani, ça n’a été qu’une annonce. Là, nous voulons le concret. Et le président et son gouvernement doivent prendre leur disposition faire face à notre préoccupation. On ne mérite pas du tout le noir. On a l’impression que c’est Conakry seulement et environs qui méritent l’électricité. Il faut une réponse à ces inquiétudes que nous avons », dira cette dame.
Faire de son troisième mandat la création de l’emploi jeune. C’est ce que pensent également plusieurs personnes. « Nous voulons que le président pense à la reprise des sociétés minières de notre région. Aujourd’hui, nous sommes assis dans les bars cafés en train de traîner toute la journée. Il faut qu’il honore la jeunesse en donnant du travail mais aussi la formation. Les violences ici, c’est parce que il n’y a pas de travail pour nous », confie Foromo Sagno.
Autre attente des citoyens du sud, c’est aussi « la lutte contre la corruption dans toutes les formes mais aussi la réconciliation » qui, selon eux, est le gaz de tout développement.
Amara Souza Soumaoro, correspondant à N’zérékoré