« Nous sommes là pour des échanges directs avec vous et des échanges sur toutes questions. Sans restriction aucune. Et le but visé par cette visite est de démystifier l’univers carcéral », tels sont les propos tenus par le ministre de la Justice, garde des sceaux, Me Mory Doumbouya, en visite ce mardi à la maison centrale de Conakry pour rencontrer les détenus.
« En matière de détention, nous avons comme instruction suivante, directive claire et orientation de Son Excellence monsieur le président de la république, chef de l’État, professeur Alpha Condé, reçu mission claire de nous battre, pour que le respect des droits humains soit une réalité. Pour que le respect des droits humains soit collé à l’action de la justice publique guinéenne. Et c’est à ce titre que nous venons à la maison centrale », a dit le ministre Mory Doumbouya, accompagné des procureurs de la république, du bâtonnier de l’ordre des avocats et du représentant du parquet général.
Et d’ajouter: « parce que le ministre qui intervient en personne, a une passion pour la chaîne pénale, une réelle passion pour le procès pénal. Et à ce titre, je suis sensible aux questions liées à la vie carcérale ».
Plus loin de mentionner : ‘’mon gouvernement a des engagements, au terme des lois de la république en matière de détention, des engagements au sein de la CEDEAO, des engagements au plan international en matière de respect des droits humains en matière de détention. Loin donc faire de ces conventions internationales de simples instruments ratifiés, nous avons pour engagement ferme de lier le respect scrupuleux de ces normes nationales et internationales à l’action de la justice nationale.
« Nous venons pour vous donner la parole, voire écouter. Vous aurez la parole pour nous dire, en ce qui concerne les condamnés les conditions de détention. Pour des personnes en entente de jugement des informations sur les conditions de détention, le respect des droits de la défense », a t-il dit.
Par ailleurs de rassurer: « le gouvernement guinéen n’a de soupçon particulier ou de réserve contre personne. Nous avons un système judiciaire indépendant. Les juges, dans un Etat de droit comme le nôtre, sont les seuls à déclarer un individu coupable. Ils sont encore les seuls à déclarer l’individu responsable et convaincus des faits, objet des poursuites exercé contre lui ».
« Au sortir de ces assises, nous voudrions recenser toutes les préoccupations et avec les services compétents du Ministère de la justice, trouver des moyens adéquats pour pouvoir les corriger dans le strict respect des engagements pris par la république de Guinée ».
Elisa Camara, depuis la Maison centrale
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