Le pape a proposé dimanche dans son message de Pâques « de réduire » voire « d’annuler » la dette des pays pauvres, et lancé un appel à un allègement des sanctions internationales et à la solidarité de l’Europe face à la pandémie de coronavirus.
Dans un monde « opprimé par la pandémie, qui met à dure épreuve notre grande famille humaine », il a appelé à répondre par « la contagion de l’espérance », dans ce message prononcé dans une basilique Saint-Pierre vide. Il a souhaité « que soient relâchées les sanctions internationales qui empêchent aux pays qui en sont l’objet de fournir un soutien convenable à leurs citoyens » et appelé à la solidarité internationale « en réduisant, si non carrément en annulant, la dette qui pèse sur les budgets des pays les plus pauvres ».
François a aussi répété son appel à « un cessez-le-feu mondial et immédiat dans toutes les régions du monde ».
« Ce n’est pas le temps de continuer à fabriquer et à trafiquer des armes, dépensant des capitaux énormes qui devraient être utilisés pour soigner les personnes et sauver des vies », a-t-il affirmé dans ce message diffusé en direct dans le monde entier.
Le pape a choisi de lancer un appel spécifique à l’Europe qui doit retrouver « un esprit concret de solidarité qui lui a permis de dépasser les rivalités du passé », notamment après la Deuxième guerre mondiale.
Face à la pandémie mondiale qui frappe durement des pays comme l’Italie, l’Espagne ou la France, il faut avoir recours « à des solutions innovantes » et oublier « les égoïsmes ».
Il a eu une pensée particulière pour les « personnes âgées et les personnes seules », « les médecins et les infirmiers », « les forces de l’ordre et les militaires », tous ceux « qui travaillent dans les maisons de santé, ou qui « vivent dans les casernes et dans les prisons ».
« Pour beaucoup, c’est une Pâques de solitude, vécue dans les deuils et les nombreuses difficultés que la pandémie provoque, des souffrances physiques aux problèmes économiques », a-t-il souligné.
Belga