Viol sur mineure en Guinée : 221 cas recensés depuis janvier, le Club des Jeunes Filles Leaders dénonce l’inaction de l’Etat 

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Les viols et assassinats des deux fillettes de 6 et 8 ans dans des toilettes d’une école située à Kagbelen, dans la commune de Dubréka le 20 décembre dernier et à Coyah, quelques semaines plus tard interpellent le Club des Jeunes Filles Leaders. Sur les ondes de Radio France Internationale (RFI) ce dimanche 29 décembre 2024, sa secrétaire exécutive a exprimé son indignation face à la recrudescence de ce phénomène particulièrement dans des concessions scolaires où la jeune fille est censée être protégée.

Pour Oumoul Khairi Diallo, c’est l’impunité qui favorise de tels crimes. « Nous sommes inquiets quant à l’avenir des Jeunes filles guinéennes parce qu’aujourd’hui, l’école qui est censée être un endroit où la petite fille est en sécurité, s’épanouir, apprendre, devient aujourd’hui l’endroit dont les parents d’élèves se méfient. Cette situation ne peut continuer, la jeune fille guinéenne ne peut pas vivre dans la peur de sortir de sa maison. Très malheureusement, avec tous les cas auxquels on fait face en Guinée, on n’a pas encore vu quelqu’un qui a subi la rigueur de la loi pour que celui-ci serve d’exemple et pour aussi empêcher la récidive auprès d’autres auteurs. Quand on interpelle les autorités, elles nous disent toujours qu’elles se sont saisies du dossier mais jusqu’à quand ce silence ça va continuer? », s’est-elle interrogée.

Cette interrogation ne mérite plus de rester sans réponse. Le CJFL exige des autorités d’élucider les précédents cas de viols. Il plaide aussi pour le renforcement des mesures sécuritaires dans les lieux d’apprentissage.

« Aujourd’hui, on veut d’abord à ce qu’il y ait lumière sur les cas qui ont déjà eu lieu et surtout qu’il y ait un renforcement de politique de protection de la jeune fille guinéenne. Donc nous, nous appelons l’Etat à trouver une solution à cet aspect sécuritaire au sein de nos établissements scolaires et de façon globale au sein de toutes les sphères sociales »

Depuis janvier, les associations de défense des droits des femmes ont dénombré 221 cas de viol sur mineure en Guinée, majoritairement dans la capitale Conakry, selon nos confrères de RFI.

Dans un communiqué lu vendredi dernier à la télévision nationale, le ministre de la Justice et des Droits de l’homme a annoncé l’arrestation des présumés auteurs de viols sur mineures survenus à Dubréka et Coyah.

Par la même occasion, Yaya Kairaba Kaba a promis l’application de la loi dans toute sa rigueur aussi bien sur ces cas ainsi que d’autres.

Saidou Lébêré 

+224 621 304 338

 

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