Boké : dépouillement transféré à la préfecture pour cause de ‘’menaces et jets de pierres’’ (président CEPI)
Après la fermeture des bureaux de vote (BV) dans la commune urbaine de Boké, les opérations de dépouillement ont été immédiatement transférées dans l’enceinte de la préfecture à la demande du président de la Commission électorale préfectorale indépendante (CEPI), Elhadj Sékou Souaré qui parle de menaces et jets de pierres qui ont visé certains membres des BV.
Elhadj Sékou Souaré, interrogé par Mediaguinee dit que « ce sont les menaces à la sécurité, des jets de pierres qui ont amené la CEPI à transférer le dépouillement à la préfecture. On a préféré le mal au pire ! Sinon, les gens travaillaient en équipe sans aucune influence extérieure. Si on avait saccagé ou brûlé tout le matériel, on ne saurait quoi faire. C’est pourquoi, nous avons pris la responsabilité de déployer les équipes dans un lieu sûr pour ne pas qu’on soit dans des problèmes. Il y a eu des petits problèmes au niveau de la Commune, à Kolaboui, Sangarédi. Nous avons mis croix sur les BV qui ont été saccagés en attendant la décision du haut niveau. Une forme de tensions existait à ces niveaux-là ».
Par ailleurs, il s’est réjoui de la participation active de la population, des autorités, de la sécurité et de la presse. Et d’ajouter qu’il « y a eu des problèmes qui n’ont pas été difficiles à surmonter à certains endroits mais, quand on regarde ce qui s’est passé au niveau de la préfecture, il faut noter une certaine satisfaction par rapport à l’enjeu compliqué. Ce n’est pas aisé d’avoir trois élections à la fois. C’est la table qui résout les problèmes et non les pierres, ni la guerre, ni les problèmes que nous créons ».
Selon lui, les prochaines étapes consisteront à la signature des documents électoraux, la réception des procès-verbaux (PV) des différentes sous-préfectures avant d’aborder la phase de centralisation des résultats avec les membres des trois commissions créées en fonction de trois types d’élections (l’Uninominal, la proportionnelle et le référendum constitutionnel).
En attendant, les agents de l’Unité spéciale de sécurisation des élections (USSEL) composée de la Gendarmerie, de la Police et des conservateurs de la Nature veillent au grain.
Mamadouba Camara, Boké