A 72 heures du double scrutin législatif et référendaire du 1er mars prochain, l’organisation internationale de la Francophonie (OIF) a-t-elle fait volteface ? Trois jours après l’annonce du retrait du processus électoral de sa mission d’assistance, l’OIF, selon Jeune Afrique, assure en effet que « l’OIF n’a jamais annoncé le retrait de son soutien au processus électoral ».
L’organisation a « juste fait des recommandations et demandé que, sur les 2 490 664 électeurs qui posent problème, qu’un consensus soit trouvé entre les différents camps, l’opposition, la majorité présidentielle ainsi que les autres acteurs électoraux, la Ceni et la société civile », insiste l’ancien ministre malien des Affaires étrangères, cité par JA. « Malheureusement, le contexte est tel que l’on ne peut pas échapper à des interprétations de part et d’autre », regrette le diplomate, fait noter le journal.
Dans son communiqué qu’il a récemment publié sur son site internet, l’OIF a indiqué que l’audit international de 2018 avait révélé que le fichier électoral de 2015 comportait 2.490.664 électeurs problématiques, qui, bien que n’étant pas repassés en 2019 devant les Commissions administratives d’établissement et de révision des listes électorales (CAERLE) pour confirmer leur inscription, continuent malgré tout de figurer dans la base de données actuelle ». Ajoutant que « sur le constat de ces insuffisances qui persistent, et qui ont été particulièrement signalées à la Commission électorale lors de la récente remise du rapport de mission, il sera difficile pour l’OIF de continuer à soutenir le processus électoral en Guinée, tant qu’un consensus sur le nombre d’électeurs ne sera pas négocié par toutes les parties prenantes nationales. »
Mohamed Cissé