Femme utilisée comme bouclier, Hadja Maïmouna du FNDC demande la démission du ministre de la Sécurité
Le traitement infligé par des policiers à Fatoumata Bah cette semaine à Wannindara, continue de susciter des réactions. Ce jeudi, 30 janvier, la coordinatrice adjointe des femmes du front national pour la défense de la constitution (FNDC) qui réagissait à cet acte qui a affligé plus d’un, demande au ministre Damantang Albert Camara de rendre le tablier.
« Nous sommes dans la plus grande désolation parce que nous avons atteint un niveau très élevé du non-respect de l’être humain. Je regrette tout cela, je pense que c’est une honte pour notre pays. Aujourd’hui le ministre de la sécurité, à mon avis, devait démissionner, parce que ce n’est pas à son honneur, ce n’est pas l’honneur de tous les dirigeants de ce pays », a-t-elle lancé lors d’une entrevue avec des journalistes.
Le mercredi dernier, trois policiers ont été filmés en train de se servir d’une femme comme bouclier face aux jets de pierres jeunes manifestants tout en la trimballant sur une longue distance. Pour Hadja Maïmouna, cet acte montre que le creux de la vague a été atteint.
« Dans tous les pays du monde, on respecte les femmes. Ici, c’était les jeunes au début, on en a tué plus de 140 depuis 2010, après on s’est attaqué aux symboles de notre culture, les symboles de notre peuple, c’est-à-dire les personnes les plus respectées, on n’épargne pas les vieux, maintenant, c’est les femmes. Je crois que maintenant on a atteint le creux de la vague. Trop, c’est trop, il faudrait qu’on se regarde dans le miroir pour dire que c’est assez à ces gouvernants, pour dire c’est assez à cette façon de martyriser sa population. En tant que femme, je suis meurtrie aujourd’hui et j’ai honte », a-t-elle dit.
24 heures après cet acte, le ministère de la Sécurité a procédé à l’arrestation d’un des trois policiers incriminés. Le policier présenté sous le nom de Mamadou Lamarana Bah, a reconnu les faits et a présenté des excuses.
Thierno Sadou Diallo
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