Non tenue de la journée internationale des personnes handicapées à Kindia : l’AGFRIS parle de manque de moyens
La journée internationale des personnes handicapées n’a pas été célébrée à Kindia. L’association guinéenne pour la formation et la réinsertion des personnes handicapées n’a obtenu aucune aide de la part des autorités et des personnes de bonne volonté. Ces démunis se disent très déçus de la non implication des autorités en charge de l’Action sociale.
Le 3 décembre de chaque année, l’humanité célèbre la journée internationale des personnes handicapées. A Kindia, aucune activité ne s’est tenue à cette occasion. Interrogé ce matin sur cette fête, le président de l’ association guinéenne pour la formation et la réinsertion des personnes handicapées (AGFRIS) répond en ces termes :
“Cela fait une semaine que nous sommes à la brèche pour pouvoir célébrer cette journée à Kindia, mais impossible. On a tapé à plusieurs portes des autorités de Kindia et des personnes de bonne volonté, mais personne n’a dit quelque chose pour nous soutenir. C’est pourquoi aujourd’hui, le calme règne ici et on a pas de moyens pour fêter. Nous sommes découragés d’être handicapés mais comme c’est aussi c’est la volonté de Dieu, on l’accepte. Les autorités devraient nous accompagner cette fois-ci parce que nous aussi, nous faisons partis des populations de Kindia’’, dit-il.
Autrefois actives, ces personnes à mobilité réduite ne pratiquent aucune activité due à la démolition de leur centre de formation et de réinsertion. Le secrétaire Abdoulaye Momo Camara indexe les autorités en charge de l’action sociale.
‘’Aujourd’hui, c’est un jour marquant pour les personnes handicapées du monde entier. malheureusement, nous n’avons pas pu la fêter dû à un manque de financement mais aussi à la faiblesse de madame la directrice de l’Action sociale. Ça fait longtemps on ne la voit pas, elle n’accepte pas que nous les personnes handicapées s’adressent à elle. A Conakry aussi, nous avons appelé le directeur national de l’Action sociale, Moussa Traoré qui nous a dit qu’on a pas de budget. En plus, notre centre a été démoli, on ne travaille pas. Sinon l’année passé, ça été fêté sans l’aide de personne Kindia’’, déplore-t-il.
Après la démolition de leur centre de formation et de réinsertion il y a de cela 8 mois, ces personnes handicapées ne sont plus regroupées. Certaines ont regagné les rues de Kindia pour quémander.
Aboubacar Dramé, correspondant régional à Kindia
+224 623 08 09 10