L’insécurité a atteint son paroxysme à Kindia. Un présumé bandit a été arrêté dans la nuit du jeudi à vendredi, dans la sous-préfecture de Damakhania, préfecture de Kindia. Ce présumé bandit armé d’un fusil à fabrication locale a ouvert le feu sur un motard, avant d’être arrêté par la victime et son oncle.
C’est en conduisant sa moto TVS à Dorneryah que la victime a été déplacée par des jeunes se disant étudiants pour 142, un secteur de la sous-préfecture de Damakhania.
Pour la victime, Michel Tamalandé Kamano, le présumé bandit arrêté a ouvert le feu au moment où il tombait.
“C’est aux environs de 2 heures que j’ai trouvé deux jeunes arrêtés à Dorneyah. Ils m’ont fait arrêté en me disant de les amener à 142. On a commencé à échanger sur le transport, je leur ai dit 15 000 francs guinéens, ils m’ont dit que c’est trop. Je leur fait comprendre que le prix la nuit est différent de celui de la journée. Un a dit qu’ils sont des étudiants, je leur ai dit ensuite que moi aussi j’ai terminé les études donc, qu’ils peuvent payer 10.000 francs. Celui qu’on a arrêté était en mode camouflage sur sa chemise, se trouvait une poche, il a fait sortir 5000 francs en me disant de laisser à ça. J’ai accepté et on a bougé. Arrivés à 142 au carrefour, nous avons dévié à droite vers la cité police. Le premier carrefour de 142, arrivés aussi il y a deux voies qui se séparent à ce niveau, nous sommes rentrés à droite. A droite là-bas, il y a un petit carrefour, dépassé ce petit carrefour un peu, je tenais le guidon, l’un a fait sortir sous ma main et a éteint la moto et il a tapé ma main. Dès qu’il a tapé la main, moi aussi je les ai bousculés et nous sommes tombés. Ils se sont levés en première position, dès que je me suis levé, l’un a sauté et m’a tapé, je suis tombé. Je me suis vite relevé. Je partais vers l’autre pour l’attaquer, il a fait sortir une arme et a ouvert le feu. Mais au moment où il tirait, je suis tombé. Pendant ce temps, il y a un troisième qui est venu et l’un d’eux a dit »prenez la moto et partez en attendant ». Ils sont partis et je suis resté avec celui qu’on a arrêté, après quelques coups de poing, il s’est enfui. Je n’ai pas pu l’avoir. C’est ainsi que suis sorti sur le goudron, j’ai signalé un motard qui m’a conduit chez un ami que j’appelle oncle. Sur place, j’ai réveillé la maisonnée et après avoir expliqué la situation, il m’a pris sur la mot. En venant, il (bandit) avait pris la direction du collège de Damakhania. Nous, on partait mais dés qu’il nous a vu, il a dit taxi. Dès que je l’ai vu, je l’ai reconnu et je me suis encore jeté sur lui. Mon oncle est venu, il a voulu encore se servir de son arme, mais j’ai tapé sa main, l’arme est tombée. C’est ainsi qu’il a été transporté à la gendarmerie, suite à l’effort d’un policier”, raconte la victime blessée au niveau de l’annuaire.
Kalifa Traoré a été ligoté et transporté au commissariat central. Les motards, informés de la situation se sont massivement rendus auprès de cette unité. Pour éviter une vendetta, le présumé bandit a été transporté au TPI de Kindia, explique Amadou Diallo, procureur général près le tribunal de première instance de Kindia.
‘’C’est hier aux environs de 2 heures à Damakhania, précisément à 142 lorsque le nommé Kalifa Oularé, la trentaine, se disant étudiant se servait d’un pistolet de fabrication locale pour s’attaquer à Michel Kamano, diplômé en Lettres Modernes dans le but de lui retirer sa moto. Alors qu’il faisait un premier tir de sommation et au moment où il cherchait à recharger son pistolet, lorsque l’universitaire a compris, il s’est défendu et c’est dans cette lutte de titan qu’il a réussi à le maîtriser et à crier au secours. Les gens sont venus et on a réussi à le maîtriser et le conduire au commissariat. La plupart des motards de cette ville se sont dirigés vers cette unité. alors j’ai demandé au commissaire de conduire immédiatement le suspect au parquet. Nous avons tout de suite fait un mandat de dépôt et une équipe de police judiciaire se rendra à la maison centrale où il va être entendu pour enfin sécuriser cet établissement de la police, mais aussi d’éviter pour ne pas que les motards ne se rendent justice’’, dit-il.
Kindia, ces dernières semaines, connaît des attaques nocturnes. Le nouveau procureur général près le tribunal de première instance de Kindia se dit prêt à mener une lutte sans merci contre les fauteurs de trouble.
Aboubacar Dramé, correspondant régional à Kindia
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