Fodé Bangoura : ‘’ceux-là qui ont politisé l’affaire Kaporo-rails hier, ça les rattrape aujourd’hui’’
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Le président du Parti de l’Unité et du progrès (PUP) Elhadj Fodé Bangoura a déploré samedi lors de l’assemblée générale de l’ancien parti au pouvoir à Camayenne la politisation à outrance de l’affaire Kaporo-rails, une zone réservée de l’Etat. Pour lui, tous les pays du monde ont leurs réserves foncières. Mais, rappelle-il, ‘’on n’a pas commencé à politiser l’affaire Kaporo-rails aujourd’hui, ceux-là qui l’ont politisée hier, ça les rattrape aujourd’hui ».
« Tous les pays du monde ont leurs réserves foncières. Ce n’est pas propre à la Guinée. J’ai demandé aux politiciens de sortir le cas Kaporo-rails des fins politiques parce-que ça n’a rien de politique. On n’a pas commencé à politiser l’affaire Kaporo-rails aujourd’hui, ceux-là qui l’ont politisée hier, ça les rattrape aujourd’hui. La réserve foncière, il y a un décret signé depuis 1988. Ce décret existe. Vous allez au secrétariat général du gouvernement, vous demandez vous aurez le journal officiel ou bien vous venez aux archives, vous verrez. Ce décret existe, qui classe les resserves foncières déterminées et non déterminées parce qu’il y a des zones qui ne sont pas encore affectées et d’autres sont affectées », explique-t-il aux journalistes au siège de son parti. Mais, poursuit-il, « il est dit dans une des dispositions de ce décret que tous ceux qui n’avaient pas investi avant le 20 avril de ne pas le faire et de ni vendre ni acheter, de ne pas investir. Ça a été dégagé, certaines zones ont été récupérées. C’est une réserve foncière de l’Etat ».
Plus loin, l’ancien coordinateur de l’action gouvernementale a relevé le côté social de la chose. « Socialement, il y a un problème social qui est créé. Puisque des Guinéens passent la nuit à la belle étoile, leurs effets dehors, leur investissement est détruit, ça c’est le cas social ». Non sans pointer la responsabilité de l’Etat de gérer tous les cas. « Et un gouvernement, ce sont les deux faces d’une même médaille, c’est pour régler le tout à la fois. Parce qu’il s’agit des citoyens. Moi, ça me fait mal en passant de voir les effets dehors. Socialement ça me fait mal. Mais il faut dissocier. C’est au gouvernement de régler tous les cas », confie-t-il.
Mohamed Cissé
Jusqu’à preuve du contraire, je continue de croire que la place de S.E. Mr. Fodé Bangoura se trouve au niveau de la haute gouvernance publique du pays, et non pas dans son retrait par rapport au pouvoir politique actuellement en place en Guinée.
En démocratie, chaque régime qui vient, fait son programme politique, et puis passe pour laisser la place à d’autres pour continuer.
Absolument rien n’est figé en politique, particulièrement en Afrique.
Sinon comment expliquer le parcours politique de l’ultra socialiste Mr. Tanor Dieng du Sénégal aux côtés de l’ultra-libéral Président Macky Sall, et qui dirige depuis bientôt 3 ans le tout puissant Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) du Sénégal et qui est fort de 150 membres, installés dans un immeuble cossu de 7 étages à Dakar ?
Comment expliquerez-vous la cohabitation sans aucune histoire aucune, de l’actuel Président de l’Assemblée Nationale du Sénégal, S.E. Moustapha Niasse aux côtés du Président Macky Sall ?
Je vous fait l’économie de ne pas dire un seul mot du tout puissant Djibo Leyti Ka ou de S.E. Mr. Laurent Dona-Fologo.
L’ancien Président Abdoulaye Wade est encore bien vivant. Mais combien de ses proches collaborateurs sont aujourd’hui dans l’équipe dirigeante du Président Macky Sall ?
Je ne parle même pas de la carrière politique de plusieurs autres hauts dirigeants de la Côte D’Ivoire, du Mali, du Niger, du Cameroun, et j’en passe.
Très franchement je continue de croire que S.E. Mr. Fodé Bangoura aurait beaucoup à apporter au pays et à la gouvernance politique du Président Alpha Condé.
De toutes les façons, il n’y a que la seule Guinée, que nous avons en partage pour le bien commun.
Très franchement, je crois qu’un changement de stratégie politique du PUP profiterait à la gouvernance publique actuelle et à S.E. Mr. Fodé Bangoura en premier lieu.
C’est une question de realpolitik tout court.