Conakry: un tas d’immondices empêche la circulation sur une ruelle à Somparéya (vidéo)
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Un tas d’ordures empêche la circulation sur une route du quartier Somparéya (de feu Aboubacar Somparé, ancien président de l’Assemblée nationale), dans la commune de Matoto, en banlieue de Conakry. Ces immondices sont groupés et ne permettent aucun passage de véhicules.
Tout est parti d’une pluie qui s’est abattue sur la capitale guinéenne la semaine dernière. Cette pluie a drainé des ordures dans une concession en cassant le mur d’une maison où dormaient deux personnes. Même s’il y a pas eu de perte en vie humaine, mais les habitants de ce quartier ont décidé de mettre ces ordures sur une route très pratiquée par les usagers pour éviter les interminables embouteillages du rond-point de Cosa .
Depuis des jours, ce tas d’ordures empêche la circulation sur cette route et les populations ne savent pas à quel saint se vouer et certains pointent un doigt accusateur sur l’État qui selon eux, n’a aucune politique de gestion des ordures.
Moussa Soumah, habitant de ce quartier explique : « Tout ce problème c’est parce que L’État ne fait pas son travail, sinon comment comprendre que des ordures bloquent la circulation routière. Nous avons un maire, nous avons un chef de quartier et un chef secteur. Qui doit gérer les ordures en Guinée? Personne ne le sait aujourd’hui. Avant, on disait que ce sont les communes qui gèrent, après on a dit que c’est le gouvernorat de la ville de Conakry, ensuite c’est l’armée et après le Président de la République a pris un décret pour créer une agence de salubrité publique. Mais après tout ça, si on pose la question de savoir, qui gère les ordure en Guinée, je vous assure que la réponse à cette question sera très difficile. C’est pourquoi à chaque fois qu’une petite pluie tombe sur Conakry, les dégâts sont inestimables », déplore Féria Michel, habitant du quartier Somparéya .
Chaque année, des ordures causent des dégâts dans la capitale guinéenne pendant la saison hivernale. Cette situation est due à un manque de politique de gestion des immondices de la part des autorités. A cela s’ajoute l’incivisme de la population qui jette des déchets comme bon lui semble.
Thierno Sadou Diallo
(+224) 626 65 65 39
*Somparéya :