En Une de l’Observateur, Sékou Souapé du RPG : ‘’les opposants ont pris quasiment un an dans les marches. Ça sera sanctionné dans les urnes’’

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Interview Exclusive- Sékou Souapé Kourouma, CCBP RPG-arc-en-ciel :« Les opposants ont pris quasiment un an dans les marches. Ce comportement sera sanctionné dans les urnes lors des élections locales »

Sékou Souapé Kourouma est un militant actif et l’un des responsables incontournables du Rassemblement du Peuple de Guinée, dès les premières heures de la création de cette formation politique. Après quelques années de brouille avec Alpha Condé, le célèbre Souapé vient de signer son retour en force au RPG-Arc-en-ciel.

Dans cet entretien qu’il a bien voulu nous accorder, tous les sujets d’actualité en Guinée, en Côte D’Ivoire, au Togo, au Kenya… ont été abordés. Exclusif !

Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Bon ! Vos lecteurs doivent normalement me connaître. Sinon, je suis Sékou Souapé Kourouma, ancien Secrétaire Général de la Jeunesse du RPG et membre du Comité Central du Bureau Politique du RPG-Arc-en-ciel.

On vous connaît comme celui qui s’est battu aux côtés d’Alpha Condé, les premières heures de la lutte pour l’instauration de la démocratie en Guinée. Mais à un moment donné, vous aviez pris votre distance. Aujourd’hui vous êtes de retour. Que s’est-il passé entre temps ?

Ecoutez ! C’est aussi simple. Même dans les familles, les groupements d’hommes, c’est-à-dire les entités sociales, il y a toujours eu des incompréhensions. Je pense qu’il y en a eu à un moment donné. Mais ceci est désormais derrière nous.

Au fond, nous voulons savoir comment les choses se sont-elles arrangées. Y a-t-il eu des médiations ou autres ?

Je n’aimerais pas revenir sur ces péripéties. Ce qui est certain, c’est que cette période est derrière nous. Plutôt, je crois qu’il faut se tourner vers l’avenir.

Merci de la réponse. Mais qu’est devenu le COGEP que vous dirigiez alors ?

Au fait, j’avais eu des contacts à un moment donné avec Charles Blé Goudé de la Côte D’Ivoire. J’ai même dépêché quelqu’un auprès de lui. Il avait eu à envisager la création du COGEP au niveau continental. C’est à cet effet que nous avons échangé et nous avons discuté. Fort malheureusement, après il y a eu ces événements que vous avez connus en Côte D’Ivoire. Donc, ça s’est arrêté là. Lui-même se trouve actuellement en prison. J’espère qu’il va s’en sortir très prochainement.

Justement, on parlera de cette question un peu plus tard. Donc, pour revenir à l’autre question, disons que vous n’étiez pas en dissidence, puisque vous avez toujours clamé haut et fort que vous restez militant du RPG. En même temps, vous critiquiez la gouvernance Alpha Condé. Est-ce que vous pensez que les choses ont changé aujourd’hui ?

Pour moi, le premier mandat a été une sorte d’apprentissage. Mais        aujourd’hui, tout le monde sait qu’il y a des avancées importantes et significatives. Pour ceux qui sont de bonne foi, il faut reconnaître que le deuxième mandat est un succès éclatant. Tout le monde voit ce qui est en train de se faire.

Concrètement, qu’est-ce qui est en train de se faire ?

Les gens disent que la Guinée ne produit rien. Mais à part l’agriculture, même l’agriculture, on a besoin de l’électricité. Par exemple, l’irrigation, la transformation des produits, la conservation, on a besoin de l’électricité. Pour construire les unités industrielles, c’est l’électricité. Aussi, il faut la communication. Je pense aux réseaux routiers qui  sont très importants pour un développement durable.

Au moment où le président Alpha venait, il n’y avait presque rien. La preuve est que les gens se soulèvent actuellement. J’ai été tout récemment à Kérouané sur les instructions du président de la république, par rapport aux questions de routes. Il y a la route Coyah-Dabola qui va être lancée. A Kérouané, il y a le fleuve Milo. C’est un bac qui est là-dessus. Il y a un pont qui va être construit là-bas. Le financement est obtenu. En plus, il y a des échangeurs qui sont prévus à Kagbelen et à un certain nombre de carrefours ici dans la capitale qui constituent des goulots d’étranglement par rapport au transport urbain. Il y a beaucoup d’autres réalisations qui sont visibles. Vous êtes des journalistes, vous devez le savoir.

Vous parlez d’électricité, on pense à Kaléta, à Souapiti en construction et autres méga projets. Mais il se trouve que le Guinéen ne mange pas à sa faim, le taux de chômage a augmenté avec la fermeture de plusieurs entreprises. N’est-ce pas ?

Je ne sais pas par quelle statistique vous calculez le baromètre de chômage dans ce pays. C’est vrai que même en occident, aux Etats Unis, en France et autres, il y a le chômage. En France par exemple, le président Hollande ne s’est pas présenté pour un second mandat parce que la courbe du chômage ne s’est pas inversée. Donc, tous les pays même qui sont très avancés sont confrontés à ce phénomène. Je pense que tous les projets qui sont initiés, s’ils voyaient le jour, vous verrez que beaucoup de ces jeunes vont avoir de l’emploi.

Mais encore une fois, le problème de chômage n’est pas singulier à la Guinée.

Ce n’est pas singulier à la Guinée. Mais avec ses potentialités, c’est un paradoxe de voir notre pays dans cet état lamentable ?

Il faut prendre la gouvernance de 1958 à nos jours. Ça a été une accumulation d’inactivités. Ou bien, il faut dire qu’on n’a pas été très entreprenant depuis de longues décennies et c’est ce que nous ressentons aujourd’hui.

Parlons de votre retour, concrètement quel est votre rôle dans la mouvance ?

Vous parlez de mouvance. Moi, je suis un militant du RPG. Je fais mon travail de militant.

Le RPG, c’est le parti au pouvoir, non ?

Je fais le travail de militant, je le répète.

Ce travail de militant consiste à quoi faire ?

Dans  un parti politique, vous avez trois éléments fondamentaux qui sont : La sensibilisation, la mobilisation et l’organisation. Il n’y a rien d’autres que ça. C’est ce que nous faisons.

Par rapport à cela, vous êtes de la Guinée Forestière. Qu’avez-vous posé comme actes dans une région souvent en proie à des conflits de toutes sortes ?

J’ai été en mission dans le cadre du comité d’appui pour les élections locales.

D’abord, dans la feuille de route qui a été remise à tous les missionnaires, il était signifié qu’il fallait régler les petites crises qui étaient ça et là. Dans mon cas à N’Zérékoré, il y a eu des problèmes. Dieu a voulu que ces problèmes trouvent leur solution. Et nous sommes passés à autre chose.

Maintenant, on peut être assuré que tout y va bien ?

Absolument. Il y a de l’entente et la compréhension. Il n’y a qu’un seul RPG dans la région forestière et principalement à N’Zérékoré. Il n’y a aucun problème.

Il y avait 2, 3, 4 RPG par le passé dans cette région ?

Quand il y a  des voix discordantes, c’est sûr qu’il y a des groupes qui se constituent. Sinon, il y a toujours eu un seul RPG. Je veux dire que tout le monde est ensemble et il y a l’entente parfaite désormais au sein de nos structures.

Il se trouve que vos détracteurs disent que votre mission, c’est celle de « mater » les opposants, au point de vous présenter comme un démon. Est-ce que Sékou Souapé est un démon ?

Rires ! Rires ! Ce n’est pas à moi de répondre à cette question. Vous me voyez maintenant. Est-ce que je suis un démon ? En ce qui concerne ceux qui racontent des histoires, il n’y a aucune différence entre le commun du mortel et moi.

Peut-être qu’ils pensent à votre passé ?

Je suis militant. Nous avons travaillé dans les années 80 pour l’instauration de la démocratie et de l’Etat de droit en Guinée. Moi, je suis un démocrate. C’est pourquoi je suis très patient. Ceux qui se transforment en charlatan pour raconter des histoires, ça ne regarde qu’eux.

Vous avez été opposant avant que votre parti soit aujourd’hui au pouvoir. Quels sont vos rapports avec l’opposition nouvelle version ?

Je pense que l’opposition telle qu’elle se constitue actuellement, c’est une opposition immature.

Immature dans quel sens ?

Il faut voir comment les choses sont conduites au niveau de cette opposition.

On a comme l’impression que se sont des gens qui se sont vus exclus du banquet. Ils ont trouvé des stratagèmes en créant des petites formations politiques pour revenir. Nous nous sommes engagés en politique sur la base de la conviction et de l’idéal. Ce n’était pas que quelqu’un avait perdu quelque chose. Soit il était maire, ministre ou député et après la législature, il s’est retrouvé sans ressources. Il fallait trouver des moyens pour revenir. Non et non ! Nous avons fait le militantisme pur et dur. Et nous avions en face de nous un régime militaire. Ce qui a fait que la plupart d’entre nous ont connu la prison. J’ai été souvent en prison, Karifa Sacko, Bafing Kourouma, Nancedy Bérété et bien d’autres, y compris le président Alpha.

Ce n’est pas le cas aujourd’hui.

« Des gens font des supputations sur le 3è mandat et le président Alpha Condé n’a aucune obligation de se prononcer là-dessus »

Que pensez-vous des différentes marches de l’opposition ?

C’est ce que j’ai dit la dernière fois. L’opposition a commis une grosse erreur.

A mon avis, quand on est homme politique, on doit être proche des populations et des militants. Si vous ne vous engagez qu’à marcher, c’est déplorable. Parce que pendant qu’on marche, on ne peut pas avoir le temps de faire la sensibilisation de proximité, d’aller dans les villages, dans les régions pour parler aux militants, les sensibiliser, les mobiliser et les organiser. Mais ces opposants ont pris quasiment un an dans les marches. Il se trouve que dans moins de 90 jours, nous allons avoir les élections locales. Vous allez voir que ce comportement sera sanctionné dans les urnes.

Vous critiquez les marches. Mais l’opposition est en face d’un pouvoir qui a besoin d’être bousculé avant de se plier ?

La plupart de ceux qui dénoncent étaient avec l’ancien régime quand nous exigions l’Etat de droit, la démocratie, même la presse libre. Je pense qu’ils se trompent. Ils ont une vision qui n’est pas tellement orthodoxe. L’orthodoxie politique voudrait que vous ayez une conviction, un idéal. Et il faut avoir le sens de responsabilité et de l’Etat.

D’aucuns parlent d’ethnostratégie qui s’accentue en politique et de part et d’autre. Votre constat ?

C’est plutôt l’arme de combat de l’opposition dite républicaine. C’est très malheureux et regrettable. Vous voyez, le débat est communautarisé et centré sur une région. Ce n’est pas normal. On peut tout dire du RPG, mais il faut reconnaître que ce parti a commencé à s’installer en Guinée Forestière, alors que le leader qui était à la tête n’était pas de cette région. Moi qui vous parle, je suis de N’Zérékoré. Tous les jeunes qui étaient avec nous étaient de la Guinée Forestière. Il n’y avait aucun de la Haute Guinée parmi nous, au départ. C’est pour vous dire que le RPG est un parti national et non ethnique.

Des voix s’élèvent même sans l’accord du président (puisqu’il ne s’est jamais prononcé clairement là-dessus) pour parler d’un 3è mandat. Votre point de vue. Et que pense votre parti le RPG par rapport à cette épineuse question ?

Comment voulez-vous qu’on fasse une bagarre qui ne s’est pas éclatée !

Ce sera tout de même possible que notre constitution soit tripatouillée ?

Mais le problème ne s’est pas posé. Comment décider d’éteindre un feu qui n’existe pas ! Les gens font des supputations et le président n’a aucune obligation de se prononcer là-dessus. Il est là sur la base d’une constitution, d’un programme. Il suit son programme. Ceux qui font des dissertations de gauche à droite, c’est leur affaire. Le président ne s’est pas prononcé, ni le parti, ni aucune structure. Alors, où est le problème ?

« La situation en Côte d’Ivoire me préoccupe parce que d’un côté, je connais les proches de Guillaume Soro. De l’autre, ceux de Ouattara avec lesquels j’ai eu assez de contacts »

Quittons la Guinée, pour parler du procès Laurent Gbagbo et Blé Goudé. Que vous l’inspire ?

Je serais à la place de ceux qui l’ont envoyé à la Haye, je n’aurais pas agi comme cela.

C’est le président Ouattara, la France… qui les ont envoyés là où ils sont?

Je dis bien ceux qui les ont envoyés là-bas. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit.

C’est vrai qu’à un certain moment,  les pratiques de Laurent Gbagbo laissaient des choses à dire. Parce que j’ai été très proche de Soro Guillaume. C’est un ami personnel. Par solidarité démocratique, j’ai partagé son combat. Nous avons travaillé à un certain moment donné. Mais je pense que cette crise devrait être réglée dans le cadre ivoirien, au lieu d’envoyer Laurent Gbagbo là où il se trouve actuellement.

Et quand l’Union Africaine par la voix de son président, Alpha Condé, demande son retrait de cette juridiction internationale, qu’est-ce que ça vous dit ?

Vous savez, l’Union Africaine regorge de grands hommes politiques, d’intellectuels, de sages et ce qui a de l’essentiel sur le continent. Si donc une telle décision a été prise, je ne peux qu’y souscrire les yeux fermés. Ce sont des gens mûrs pour ne pas commettre des erreurs.

En ce moment, ce sont les populations qui se retrouveraient sans défense, parce qu’elles seraient  en face d’elles des présidents qui ne seraient plus inquiétés ?

Votre question est posée comme si les populations sont livrées à des gens qui n’ont aucune conscience, aucune morale. Les présidents sont là parce que les populations ont voulu qu’ils soient là. Donc, on ne peut pas s’asseoir sur une branche et vouloir la scier. Ce n’est pas possible. Mais avant la CPI, c’était comment ? La CPI, c’est en 2002. Les Etats Unis ne la reconnaissent pas, ainsi que la Russie, le Soudan, la Chine et bien d’autres. Mais est-ce que les populations de ces pays sont livrées à elles-mêmes ? Non !

Au Togo ça ne va pas. Comment voyez-vous la suite des événements ?

Le Togo, c’est plus compliqué. J’ai été aux obsèques d’Eyadéma avec Soro Guillaume, Sidiki Konaté et c’est à cette occasion que j’ai rencontré le grand frère Lansana Kouyaté, pour la première fois.

Le problème du Togo est très complexe et réel, parce que depuis la mort du premier président Olympio en 1963, c’est une seule famille qui gouverne. Ceci pose un réel problème. Il y a donc des frustrations. Quelles que soient les avancées, puisque ce n’est pas une dynastie, ça pose problème. Pour moi, il faut libérer le jeu politique dans ce pays pour que les élections soient transparentes. A partir du moment où les résultats seront acceptés de tous, il ne  plus y avoir de problème, à mon avis.

Au Kenya par contre, il y a eu élection. Mais c’est devenu source de problème ?

La Commission Electorale au Kenya devrait faire amande honorable. Vous savez, il y a eu le premier tour. Deux jours avant, l’un des membres de la commission a été assassiné et on a estimé qu’il y avait des connivences avec certaines officines pour truquer le résultat des élections. Celui qui a été assassiné en réalité avait décelé et dénoncé cette manipulation. Ensuite, les élections ont eu lieu et les résultats ont été proclamés donnant la victoire au président sortant. Mais il s’est trouvé que l’opposition a saisi la Cour Suprême qui a reconnu l’existence d’anomalies amenant l’invalidation des résultats. A partir de ce moment, la recomposition de la Commission Electorale devenait une nécessité absolue. C’est ce qui n’a pas été fait. Voilà le problème.

Revenons en Côte d’Ivoire, pour parler de Guillaume Soro, puisque vous disiez que c’est votre ami. C’est vrai que le président Ouattara vient de le recevoir, après deux mois d’absence dans le pays. Mais ses proches sont menacés. Il y en a qui sont en prison. Ça doit certainement vous interpeller ?

Absolument ! Je suis très préoccupé par cette situation, parce que d’un côté, je connais tous les proches de Guillaume Soro pour avoir été de longues années avec eux.

De l’autre, les proches de Ouattara avec lesquels j’ai eu assez de contacts. Que ce soit le ministre d’Etat Ahmed Bakayoko, le Premier ministre et autres. C’est un évènement malheureux. Les gens doivent comprendre d’où ils sont venus. Le point de départ, il ne faudrait pas l’oublier. Ils étaient tous ensemble. Allassane a eu des difficultés sur le plan politique. Il a été brimé. Donc, il ne faudrait pas qu’il applique les mêmes recettes à Soro. Ça va poser de sérieux problèmes. Souleymane Kamangaté dit « Soul-To-Soul », c’est un ami et un frère. Ils étaient tous ensemble au secrétariat de Guillaume. Bien avant, ils se sont battus ensemble à l’Université. Il se trouve que Souleymane est présentement détenu à la MACA. C’est quelque chose qui me peine. Les deux camps doivent se ressaisir et se rencontrer, discuter pour apaiser la situation. Le ministre Sidiki Konaté fait partie du premier cercle de Soro et ancien porte parole du MPCI et ensuite des Forces Nouvelles de Côte D’Ivoire. Pourquoi aujourd’hui il va  y avoir des problèmes ?

Il y en a un d’ailleurs qui a déclaré qu’on lui reproche des armes qui ont porté Ouattara au pouvoir ?

Tout le monde connait l’origine de ces armes. C’est clair, Ouattara sait, Soro sait, Ahmed Bakayoko sait, Gon Coulibaly sait.

Alpha Condé en tant que conseiller politique de Ouattara, est-ce que ce problème le préoccupe ?

De toutes les façons, lui et moi n’avons jamais parlé de ce sujet. Mieux, je ne suis pas son conseiller diplomatique. Ces genres de questions, on n’en discute pas.

Revenons en Guinée, peut-être l’avant dernière question. Vous avez côtoyé Alpha Condé opposant et aujourd’hui Alpha Condé chef de l’Etat. Qu’est-ce qui peut rassurer qu’il est la solution de la Guinée?

Déjà, même si on n’est pas encore dans l’émergence, force est de constater qu’on est dans une situation où les besoins de base : L’électricité par exemple est en voie de trouver sa solution à Conakry et certaines villes environnantes. Et les réseaux seront progressivement étendus en direction des grandes villes de l’intérieur. Alpha a une vision économique claire. On peut ne pas l’aimer, mais il faut reconnaître que ce qu’il a fait dans 7 ans, c’est énorme que ce que ses prédécesseurs ont fait pendant une cinquantaine d’années.

Alpha Condé grand démocrate, dit-on. Paradoxalement, la presse est plus que jamais menacée. Des gendarment bastonnent des journalistes. Des stations de radio sont suspendues. Comment le comprendre ?

Avant le temps d’Alpha, la presse libre n’existait presque pas. Ce qui se dit sur le président  Alpha par les médas, sur le président Conté, ce n’était tout simplement pas possible. J’ai été avec Gbantama Sow en 1992 à Dabola, le préfet nous a chassés de la ville. J’ai été à Labé, on a été obligé de nous cacher pour sortir de la ville.

Le problème est que jusqu’à présent, les journalistes sont confrontés à la rétention de l’information. Alors, certains d’entre eux s’en tiennent aux rumeurs ?

Vous devez savoir que Le président Alpha est extrêmement démocrate. Contrairement à ce que vous pensez. Aucun des opposants n’est démocrate que Alpha. Souvent on discute, il est en minorité. Puis, il se plie, même président de son état. Je voudrais dire qu’il soutient à 100% la presse. Sans elle, pas de démocratie. Ce qui est arrivé aux journalistes est déplorable. Nous devons sensibiliser les uns et les autres pour ne plus que de tel incident  arrive.

Merci pour votre disponibilité…

C’est moi qui vous remercie.

Source : L’Observateur

 

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