Les pays africains producteurs de noix de cajou -dont la Guinée-créent leur organisation pour conquérir le marché

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Les pays africains producteurs de noix de cajou, qui représentent plus de la moitié de la production mondiale, ont créé vendredi à Abidjan leur propre organisation pour opérer « un virage stratégique » afin de conquérir le marché international.

L’Afrique assure 55% de la production mondiale de noix de cajou, estimée à 3 millions de tonnes en 2016. Le reste de la production provient essentiellement d’Asie (45%) et d’Amérique du Sud (5%).

« Le conseil des ministres, l’organe exécutif du Conseil international consultatif du cajou (CICC), mis en place par neuf pays producteurs, s’est réuni par la première fois à Abidjan », a expliqué l’Ivoirien Adama Coulibaly, directeur du Conseil coton-anacarde (CCA), organisateur de la réunion.

Le CICC réunit le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, la Guinée, le Ghana, le Mali, le Togo et le Sénégal.

« Cette rencontre vise à renforcer (…) l’efficacité d’une filière dont l’intérêt économique et social est de plus en plus croissant pour nos pays », a déclaré le ministre ivoirien des Mines et de l’Industrie, Jean-Claude Brou, lors de la cérémonie d’ouverture.

Selon M. Brou, la réunion d’Abidjan va créer « une force de proposition et accroître notre capacité de négociation », alors que l’Afrique, qui constitue plus de 90% de l’offre sur le marché international de noix brutes, ne transforme que « 6%, contre 120% en Amérique du Sud et 226% en Asie » (ces deux derniers transforment plus qu’ils ne produisent).

« Une tonne de noix transformée localement ajoute une valeur moyenne de 650 dollars au produit » a souligné de son côté le président de l’Alliance pour le cajou en Afrique (ACA), le Bissau-Guinéen Florentino Nangue.

Nangue a salué la présence de transformateurs locaux qui assurent « un effet stabilisant sur les prix, alors que la situation (de la transformation) ne cesse de s’aggraver depuis 2015 ».

La rencontre d’Abidjan devrait également s’attacher à résoudre des problèmes liés au vieillissement des vergers existants, la mauvaise organisation de la filière, l’accès limité aux financements, notamment pour la transformation de l’anacarde.

La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial avec 725.000 tonnes en 2016, va abriter le siège de l’organisation.

L’amande de la noix de cajou est utilisée en cuisine et dans les cosmétiques, alors que la résine contenue dans sa coque a divers usages industriels.

La noix de cajou brute est exportée vers l’Inde, le Vietnam et le Brésil qui abritent des industries de transformation. Les principaux pays (ou régions) consommateurs sont l’Inde, les Etats-Unis, l’Union européenne, la Chine, les Emirats Arabes unis et l’Australie.

Avec AFP

 

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