Atelier sur les systèmes électoraux: « nous avons retenu que la démocratie n’est pas une thérapeutique applicable à tous les malades de la même manière », (Damaro)
Le président du groupe parlementaire du RPG Arc-en-ciel à l’assemblée nationale, Amadou Damaro Camara a pris part ce samedi 10 juin 2017, à l’assemblée générale hebdomadaire de leur formation politique pour faire un compte rendu détaillé du récent atelier d’imprégnation et de croisement d’expériences en matière d’organes de gestion des élections qu’a organisé le Gouvernement, avec le soutien de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).
D’entrée, il (Amadou Damaro Camara) s’est exprimé en ces termes : « Comme vous le savez, nous avons eu un accord politique le 12 octobre 2016. Et si vous écoutez El hadj Cellou Dalein Diallo, il est entrain de dire partout qu’aucun point de cet accord n’a été respecté jusque là. J’avoue que je suis surpris d’entendre ça et désagréablement surpris même. Parce qu’il faut que vous soyez bien informés. L’un des points de l’accord c’était de libérer s’il y avait des prisonniers arrêtés pendant les manifestations de 2013. A ce jour, il n’y a pas un seul en prison. Ensuite, il a été dit qu’on devait faire un code électoral par l’assemblée nationale. A ce jour, le code électoral a été voté à l’assemblée nationale et envoyer à la Cour Constitutionnelle. On n’a parlé de l’indemnisation des victimes de 2013 et chacun a entendu des nombreuses victimes. Après nous avons demandé de nous déposer la liste des victimes et les circonstances de décès. Depuis octobre jusque maintenant, nous n’avons eu aucune liste partielle. Mais au budget on avait fait des provisions au cas où. Donc, nous ne pouvons commencer à indemniser sur la base d’une liste partielle. Donc, sur ce point nous attendons les parties qui déclarent avoir des victimes. Un quatrième point, c’était de réviser la loi 016. Cette loi 016 est la loi relative à la commission électorale nationale indépendante (CENI), cela devrait être fait pendant cette session ».
Poursuivant, il a mentionné : « J’avoue que nous avons demandé au gouvernement de nous envoyer un projet de loi mais, après réflexion le Président de la République a préféré associé l’international pour ne pas qu’on dise qu’ils ont envoyés encore un projet de loi pour nous l’imposer. Il a demandé à l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) de nous envoyer des experts. Nous avons reçu un expert du Cameroun, deux experts du Sénégal, trois experts du Burkina Faso, des experts du Mali et de la Côte d’Ivoire pour venir nous dire comment ça se passe chez eux. C’est cet atelier que nous avons eu mercredi, jeudi et vendredi à Conakry. Les termes de référence qui ont été proposés et l’UFDG a commencé par contester déjà le contenu pour dire nous voulons examiner ça et nous ne voulons même pas écouter cet autre. Alors que le thème de l’atelier, c’était échange d’expériences. La première désobligeante a été que quelqu’un de l’UFR commence par dire que nous ne voulons même pas écouter l’expérience camerounaise et le ministre Bouréma Condé était obligé de présenter des excuses à l’expert camerounais au nom du gouvernement à cause de ces paroles désobligeantes ».
S’agissant des enseignements tirés, il a tenu à mentionner à l’intention des militants et sympathisants du RPG Arc-en-ciel. « En conclusion, après les échanges d’expériences nous nous sommes rendus compte qu’au Burkina, qu’ils ont une façon de faire et leur CENI a survécue aux différents changements de régime. Au Sénégal, malgré que l’administration organise les élections sous la supervision de leur commission autonome, ça permis l’alternance. Le Ghana où aucun membre des partis ne participe à la CENI, organise aussi des élections. Au Cameroun, malgré qu’on croie que le président est resté 30 ans là-bas, la CENI a réussi à invalider les listes du gouvernement dans quatre (4) départements sur 10 pendant les dernières élections sénatoriales. La grande leçon à retenir, c’est que quelque soit l’organe qui organise les élections, après les élections il doit y rester un Etat. Nous avons retenu aussi que la démocratie n’est pas une thérapeutique applicable à tous les malades de la même manière. La démocratie c’est une culture. Elle doit être accepté et graduellement appliqué. Malheureusement chez nous, on a confondu démocratie à l’anarchie et malheureusement encore on ne veut pas punir. Donc, l’assemblée nationale avait une proposition de loi qui a été déposée par l’opposition. Non seulement à l’assemblée mais aussi dans la salle, nous leur avons dit que nous allons réserver à leur proposition de loi un enterrement de première classe. Parce qu’elle n’est juste pas applicable », a-t-il conclut.
Par Youssouf Keita
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