L’université américaine de Kaboul attaquée: au moins 16 morts
L’attaque contre l’université américaine de Kaboul a pris fin à l’aube jeudi avec la mort de deux assaillants, dix heures après le début de l’attaque, a annoncé le chef de la police judiciaire de la capitale afghane. Seize personnes ont été tuées et 53 blessées.
Parmi les seize morts figurent huit étudiants, ainsi qu’au moins trois policiers et deux gardiens. L’attaque n’a, pour l’heure, pas été revendiquée, mais les rebelles talibans sont en pleine offensive estivale dans tout le pays et ont multiplié les raids ces dernières semaines.
L’assaut a débuté à l’heure, où de nombreux étudiants se trouvaient dans l’enceinte de l’université pour assister à des cours du soir, une pratique fréquente en Afghanistan où nombre d’étudiants sont également salariés. Des dizaines de soldats ont rapidement encerclé le campus.
Le nombre d’assaillants n’est pas clair, mais la police de Kaboul a dit avoir tué deux d’entre eux lors de son opération de sécurisation du campus à l’aube.
Nombre d’étudiants dans l’université ont émis des messages de détresse sur Twitter. Parmi eux Massoud Hossaini, photographe de l’agence de presse américaine Associated Press, qui aurait ensuite réussi à s’échapper avec d’autres étudiants.
Aide américaine
« #AUAF attaquée. Des amis et moi nous sommes échappés, plusieurs autres amis et des enseignants sont coincés dedans », a ainsi tweeté le journaliste Ahmad Mukhtar.
Des conseillers militaires, membres de la coalition internationale dirigée par les Américains, ont aidé les forces afghanes à faire face à cette attaque, selon un responsable américain de la défense.
L’université américaine d’Afghanistan a ouvert ses portes en 2006. Elle accueille 1700 étudiants. Cet établissement d’élite entretient des partenariats et des programmes d’échanges avec de prestigieuses universités américaines comme Georgetown, Stanford et l’université de Californie.
Il se présente comme « la seule université privée, à but non lucratif, non partisane et mixte d’Afghanistan », république islamique où hommes et femmes sont habituellement séparés.
L’université a déjà été la cible, indirecte, d’une attaque, lorsque deux de ses professeurs, un Australien et un Américain, ont été enlevés au début du mois. On ignore leur sort, mais les enlèvements crapuleux d’étrangers sont relativement fréquents à Kaboul.
ats