Sierra Leone: un homme en détention pour avoir voulu mettre le feu à un avion d'Air France
Un homme a été placé en détention en Sierra Leone pour avoir voulu mettre le feu début juin à un avion de la compagnie Air France, tentative mise en échec avant qu’il ne puisse atteindre l’appareil, a appris l’AFP mardi de source judiciaire à Freetown.
L’incident a été confirmé à l’AFP par la compagnie Air France, précisant qu’il s’était produit le 4 juin.
Aucune explication n’était disponible dans l’immédiat sur les mobiles ou l’éventuelle santé mentale de l’homme, identifié comme Ibrahim Kanu, 31 ans, qui a comparu lundi devant un tribunal de Freetown, a indiqué la source judiciaire interrogée à Freetown sous couvert d’anonymat.
Selon les déclarations lors de l’audience, les faits se sont déroulés le 4 juin à l’aéroport international de Lungi, desservant Freetown.
Ibrahim Kanu, qui n’avait ni passeport, ni carte d’embarquement sur lui, a tenté d’embarquer dans un avion d’Air France en partance pour Paris, étant muni de pétrole, d’allumettes et d’un briquet.
Il est passé par une zone réservée au personnel technique, puis a pris le bus emmenant les passagers à l’appareil à destination de Paris. Il a été maîtrisé avant d’atteindre l’avion, d’après des informations des services de police.
Air France confirme qu’un individu a tenté, après avoir pénétré la zone réservée de l’aéroport de Freetown sans titre de transport, de monter à bord de la navette qui transportait les passagers Air France vers le vol AF770 Freetown-Conakry-Paris du 4 juin 2016, a déclaré la compagnie à l’AFP.
Cependant, a-t-elle précisé, l’individu a été arrêté par le service de sécurité de l’aéroport avant le départ de la navette vers l’avion et remis aux services de police. La compagnie aérienne n’a pas fourni d’autres détails sur cet incident.
Selon la source judiciaire sierra-léonaise, Ibrahim Kanu a été formellement accusé de quatre chefs d’inculpation, dont tentative d’incendier un aéronef civil et port d’armes offensives, tous constitutifs d’une infraction criminelle grave, puis renvoyé en détention. La cour a rejeté sa demande de mise en liberté provisoire, estimant que le prévenu risquait de s’enfuir. Son procès a été renvoyé au 4 juillet.
Jusqu’à mardi soir, aucun commentaire n’avait pu être obtenu auprès des responsables de la compagnie britannique Westminster Group, en charge de la sécurité de l’aéroport sur la base d’un contrat avec l’aviation civile sierra-léonaise.
Cependant, après cet incident, les autorités aéroportuaires ont fait état d’un renforcement des mesures de sécurité. Une surveillance vidéo régulière a notamment été étendue à toutes les zones accessibles, a précisé le directeur général de l’Autorité de l’aviation civile, Idrissa Fofanah, cité dans la presse locale.
AFP