Présentation du permis de travail : « cette carte est une mine d’or en terme d’information », dit le ministre Alpha Bacar Barry

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Le ministre de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi a procédé ce mercredi 10 juin à la présentation de la carte du permis de travail destinée aux travailleurs étrangers vivants en république de Guinée.
La nouvelle version du permis de travail s’inscrit dans le cadre du processus de digitalisation du département de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi.

A l’occasion d’une conférence de presse tenue à cet effet, Alpha Bacar Barry a décliné les raisons de l’émission de la nouvelle version du permis de travail pour les travailleurs non nationaux.
« Premièrement, c’est pour sécuriser ce titre et ses valeurs parce que c’est un objet qu’utilise l’État pour mobiliser des recettes. La deuxième chose, c’est pour pouvoir permettre aux travailleurs étrangers vivants chez nous de pouvoir travailler en toute sérénité et d’éviter tout ce qui est harcèlement, tout ce qui est désagrément lié au contrôle et à l’évaluation des permis de travail. Troisièmement, c’est pour permettre aux entreprises étrangères vivants chez nous de respecter scrupuleusement le code du travail. Quatrièmement, c’est pour sécuriser les recettes de l’État. Et en dernier lieu et ce qui est très important pour nous, c’est la digitalisation de l’ensemble du processus (…) », a déclaré Alpha Bacar Barry avant de soutenir que la nouvelle carte du permis de travail est une mine d’or notamment à cause des informations qu’elle contient : « La digitalisation du permis de travail, de l’ensemble des données venant de l’AGUIPE va nous permettre de connaître exactement quels sont les demandeurs d’emploi, leurs profils, leurs aspirations, leur qualification et quels sont les manques. Quels sont les limites de leur qualification à occuper des postes essentiels (…). Ce n’est pas que l’AGUIPE qui a besoin de ces informations. Toutes les autres structures de perfectionnement, de formation initiale, de formation continue évoluant dans le système de formation professionnelle peuvent utiliser ces données pour offrir la formation nécessaire. Et donc, préparer le guinéen à ce poste. Pour nous, la digitalisation est une question de données parce qu’elles nous permettent de prendre la bonne décision. Cela permet d’évaluer notre performance, la performance des structures de perfectionnement et de formation continue. Et cela permet aussi à notre système de s’autoévaluer. Voilà tous les pouvoirs que détient cette carte. Cette carte n’est pas simplement une carte d’identification. Cette carte pour nous à l’enseignement technique, à la formation professionnelle et à l’emploi est une mine d’or en terme d’information. Ça nous permet de tracer tous les travailleurs. Ça nous permet de protéger les travailleurs étrangers parce que notre pays est signataire de beaucoup de traités et de conventions ».

Cellou Diallo, directeur général adjoint (DGA) de l’entreprise TDSS a tenu à souligner les spécificités de la nouvelle carte du permis de travail. Il indique qu’elle contient plusieurs éléments de sécurité et d’informations.


« C’est un document ultra sécurisé avec plusieurs éléments de sécurité dedans. Il y a une puce intégrée à l’intérieur avec une technologie NFC. C’est une carte facilement authentifiable. Avec un équipement qui a la technologie NFC, automatiquement, il va authentifier la carte et interroger la base de données de l’AGUIPE pour pouvoir en temps réel vous donner les informations liées à la carte. Le second élément, c’est la biométrie avec laquelle on peut authentifier le travailleur avec la carte mais aussi avec ses empreintes biométriques », a expliqué Cellou Diallo, DGA de TDSS avant d’ajouter : « On mettra des équipements à la disposition de l’AGUIPE pour qu’à travers l’empreinte digitale qu’on puisse automatiquement authentifier la personne et avoir toutes les informations relatives à la base de données. Il y a aussi un QR code. Il y a des différents niveaux de vérification. Chaque élément de sécurité permet d’avoir accès à une information en fonction du profil enregistré dans le système. Nous allons mettre aussi à la disposition de l’AGUIPE des outils avec de l’intelligence artificielle par rapport au business intelligence. Ces outils vont les permettre d’avoir des reporting en temps réel.
Les paiements vont être dématérialisés, il n’y aura pas de Cash. Nous avons fait des partenariats avec différentes banques et nous avons développé différentes solutions de paiements. Il n’y aura pas de Cash dans le processus de paiement. Des solutions sont intégrées à ce niveau pour permettre en temps réel de remonter les informations des paiements au niveau du ministère des finances ou du trésor public », a-t-il ajouté.
A en croire Cellou Diallo, l’entreprise TDSS a l’obligation de construire le siège social de L’AGUIPE à Conakry, rénover ou construire tous les sièges de l’AGUIPE à l’intérieur du pays.

Dans sa prise de parole, le directeur général adjoint de l’AGUIPE soutient que le permis de travail est fait sur la base des dispositions du code de travail.
« Aujourd’hui avec cette biométrie, il est possible de faire une traçabilité de la délivrance. L’autre avantage, c’est cette possibilité de faire un suivi, d’avoir des statistiques et des prévisions en ce qui concerne la main d’œuvre étrangère. On ne peut promouvoir l’emploi pour les Guinéens que si on a une idée très claire sur le nombre d’étrangers qu’il ya sur le territoire national. Donc à travers la biométrie nous allons avoir des statistiques et faire un suivi », a dit Mamadou Hassimiou Souaré.
D’après lui, les travailleurs étrangers doivent présenter entre autres : un contrat de travail, un certificat médical, une copie des diplômes, un casier judiciaire, une attestation de travail.
Selon lui, la durée de validité du permis de travail est d’une année avec une possibilité de renouvellement sous certaines conditions.

La redevance annuelle des permis de travail a été revue comme suit :
Permis A, réservé aux cadres (3 000 dollars) ;
Permis B, réservé aux agents de Maitrise (2 000 dollars) ;
Permis C, réservé aux ouvriers (1 200 dollars).
La pénalité de régularisation après l’entrée sur le territoire national du travailleur étranger non déclaré préalablement à l’AGUIPE est de 1 000 dollars.
Par ailleurs, la pénalité due au retard de renouvellement du permis est de 50% en fonction du type de permis.

Sadjo Bah

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