[La CAN de Saliou Samb] Nouveau « miracle » ivoirien, les Bafanas Bafanas passent aux tirs aux buts
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En révisionnant leur match contre la Côte d’Ivoire, les Maliens auront beaucoup de regrets.
Même s’ils peuvent toujours se plaindre de quelques décisions bizarres de l’arbitre égyptien Mohamed Abel, ils ne pourront pas dire que les Ivoiriens réduits à dix après l’expulsion de leur défenseur central Odilon Kossounou ne les ont battus au moins sur trois plans : tactiquement, physiquement et mentalement.
Pourtant, les Aigles ont démarré le match tambour battant, monopolisant le cuir rond et acculant l’arrière-garde ivoirienne jusque dans ses derniers retranchements.
Sur un ballon mal repoussé par les défenseurs ivoiriens, la frappe d’un Malien va toucher le bras droit de Kossounou dans les 18 mètres.
Au lieu de siffler un penalty, l’arbitre égyptien va signaler un hors jeu de position qui devait pourtant été annulé par le fait que c’est bien un joueur ivoirien qui avait été le dernier à toucher le ballon…
Ce fait de jeu va être suivi d’une autre action où le penalty indiscutable est cette fois-ci signalé mais là aussi, Kossounou, pourtant en position de dernier défenseur, n’ecopera que d’un… carton jaune.
Malheureusement pour les Aigles, Noss Traoré va rater cette occasion nette d’ouvrir le score. Un coup au moral du meneur de jeu des Aigles qui trainait finalement sur le terrain comme une áme en peine. Il sera d’ailleurs remplacé…
A dix contre onze, l’entraîneur ivoirien Enerst Fae, va reussir à réorganiser son équipe en faisant entrer un défenseur à la place d’un attaquant pour blinder son axe central et jouer les phases de transition à fond. Le fameux tacticien italien Arigo Sacchi avait procédé de la même manière lors d’un match de Coupe du Monde en 1994 (il avait sorti sa star Baggio suite à un carton rouge écopé par un de ses defenseurs !). Tactiquement bien joué…
Les Maliens, après avoir longtemps buté sur les trois défenseurs centraux de la Côte d’Ivoire, ont finalement réussi à ouvrir le score sur une magnifique frappe de Néné Dorgeles (71ème minute).
Poussifs mais courageux devant des adversaires plus à l’aise techniquement, les Éléphants, qui avaient entretemps lancé l’immense Sébastien Haller dans l’aire de jeu, vont adopter une stratégie consistant à obtenir des coups de pieds arrêtés sur les côtés dans les 30 mètres adverses (corners et coups francs excentrés) pour profiter de leur avantage de taille.
C’est d’ailleurs sur un long ballon en chandelle devié par Haller, qu’ils vont égaliser par leur attaquant Adingra, qui a réussi à s’arracher pour marquer un but inespéré à la 90ème minute.
Dans les prolongations, comme si c’était écrit, les Ivoiriens vont provoquer un cafouillage suite à un coup franc executé sur le côté gauche et marquer à la dernière minute par l’attaquant Oumar Diakité.
Pour l’anecdote, ce dernier se fera expulser après avoir ôté son maillot pour exulter, ce qui va pénaliser son équipe en demi-finale. Mais l’essentiel était fait : ceux que l’on croyait morts après un premier tour calamiteux, ont encore réussi un second « miracle » en revenant de l’enfer. Leur prochaine étape sera la demi-finale contre la République démocratique du Congo (RDC) bourreau du Syli de Guinée. Un vrai combat en perspective…
Le second match a opposé l’Afrique du Sud et le Cap-Vert, deux équipes joueuses, qui ont livré un beau spectacle pendant 120 minutes.
Même si aucun but n’a été inscrit, Sud-Africains et Cap-Verdiens ont encore prouvé les grands progrès réalisés par le football africain ces dernières années.
Comme des pugilistes sur un ring de boxe, les deux équipes se sont rendus coup pour coup, avec une domination des Requins Bleus.
Il a fallu les tirs aux buts pour départager les acteurs. Dans cette épreuve, le gardien sud-africain Ronwen Williams s’est montré phénoménal en arrêtant 4 penalties sur 5. Score final : 2 tirs aux buts à 1, ce qui qualifie les Bafanas Bafanas qui vont croiser le fer avec les redoutables Super Eagles du Nigeria grandissimes favoris pour aller au bout.
Qui disait que cette CAN était exceptionnelle ?