[La CAN de Saliou Samb] Les Jurtus effondrés, la Côte d’Ivoire dos au mur, le Ghana paie ses erreurs

La sixième journée de la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) a offert un spectacle intense aux fans du foot.

Les Jurtus de Guinée Bissau, déjà battus lors de leur première sortie, ont été littéralement balayés par une équipe du Zalang national de Guinée Équatoriale, un cran au-dessus d’eux aussi bien sur le plan technique que tactique. Là où les joueurs bissau-guinéens affichaient des limites évidentes dans la maîtrise du ballon et sur les transitions offensives, les Equato-guinéens ont démontré une réelle sérénité dans la récupération en portant aussi des coups dévastateurs à leurs adversaires qui paraissaient finalement pour des amateurs. Toutes les erreurs ont été sanctionnées cash par des buts, aux 21ème, 46ème, 51ème et 61ème minute, de Nsue (auteur d’un triplé) et Josete Miranda.
Trop hésitante, avec un placement chaotique, la défense de Jurtus était carrément à la rue.
Même si la Guinée Bissau a été, à mon avis, un peu lésée sur un penalty flagrant (un défenseur équato-guinéen bloquant le pied de l’attaquant adverse qui s’apprêtait à tirer au but), et sur un second but dont l’unique plan offert par les caméras révèle un hors jeu apparent, elle n’aura d’autre choix que de sortir un très grand match contre le Nigéria ne serait-ce que pour sauver un honneur écorné. Heureusement que les Bissau-guinéens ont réussi à marquer 2 buts dans cette rencontre dont 1 alors qu’ils étaient menés 4 buts à 1 (score final 4-2) ! Quoi qu’il en soit, avec 2 défaites en 2 matches, sauf très improbable miracle, les joueurs de Bassirou Cande peuvent commencer à faire leurs valises…
Le second match qui a opposé la Côte d’Ivoire, pays organisateur de la CAN et le Nigéria, a pris les allures d’un véritable combat au couteau. Les Nigérians, hyper solides défensivement, ont bien profité de la mauvaise utilisation du ballon par leurs adversaires du jour qui n’ont jamais réussi à se libérer de la pression. Je ne comprends toujours pas pourquoi le coach ivoirien a maintenu Grasso (très inoffensif pendans toute la première mi-temps) pour sortir Kouamé qui est parvenu sur quelques actions à déstabiliser ou prendre de vitesse son adversaire direct. Au milieu de terrain, l’apport de Sangaré, avant le premier but nigérian (sur penalty transformé par Ekong, score final 1-0) a été moyen à mon avis comparé à la très grande activité de Seko Fofana ou du match Frank Kessié, même si celui-là peut beaucoup mieux faire.
Évidemment, le coach ivoirien devrait pour sa part mieux gérer ses remplacements compte tenu du contexte particulier de cette CAN (chaleur, humidité, pression)…
Les Nigérians ont donné une vraie de leçon de réalisme aux Éléphants désormais dos au mur et obligés de battre la Guinée Équatoriale dans leur confrontation directe prévue lundi prochain. Une défaite ivoirienne, que Dieu nous en préserve, serait synonyme de catastrophe pour les Orange, blanc vert…
Le troisième match du jour a été rude combat entre Blacks Stars du Ghana et Pharaons d’Égypte. Depuis le début de la CAN, ce fut pour moi l’un des matches les plus disputés entre deux équipes. Elles ne se sont fait aucun cadeau ! Dommage que Mohamed Salah se soit blessé…
Certes deux erreurs individuelles ghanéennes (avec une passe en retrait inutile récupérée par l’attaquant Mahmouch qui a filé au but (1-1)et, une bourde d’un joueur qui conserve le ballon alors qu’il avait la latitude de dégager en corner, permettant à l’Egypte de revenir à 2-2) ont effacé les deux buts du génial Mohamed Kudus, mais dans le contenu, aucune équipe ne méritait réellement de perdre. Un match nul qui maintient la pression sur les Blacks Stars condamnés à vaincre le Mozambique dans le dernier match ou disparaître. Quelle CAN !