Référendum du 21 septembre 2025- « Nous mettrons nos efforts dans la balance afin que le Oui l’emporte massivement » (Ben Youssouf Keïta, ACP)

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Comme annoncé dans son discours du nouvel an, le président de la transition guinéenne a, par décret, fixé la date de la tenue du référendum au 21 septembre prochain. Une date qui accentue la controverse chez plusieurs acteurs sociopolitiques guinéens. Si les uns estiment que la date n’est pas tenable ou émettent des réserves vu l’ampleur du travail à accomplir, les autres croient qu’il est tout à fait possible de réussir cet exploit en moins de six mois.

Parmi les acteurs convaincus de la capacité dont dispose l’État à honorer cette date, il y a l’ancien député à l’Assemblée Nationale, le docteur Ben Youssouf Keïta, président de l’Alliance pour le Changement et le Progrès (ACP) qui nous a accordé une interview…

MediaGuinée : À travers un décret du président de la République, l’élection pour le référendum en République de Guinée a été fixée au 21 septembre 2025. En tant qu’acteur politique, pensez-vous que cette date est tenable pour organiser le référendum, sachant qu’il y a beaucoup de choses à faire d’ici là ?

Dr Ben Youssouf Keïta : Je pense que rien n’est impossible quand il y a la volonté. Ce n’est pas une montagne à déplacer, c’est un processus qui peut être accéléré selon les moyens. Tout est question de moyens et de volonté. Moi, je me dis déjà qu’il y a la volonté. La volonté politique est là. Elle a été affichée par le chef de l’État, le président de la République, qui, dans son discours du 31 décembre 2024, a clairement signifié que les élections auraient bel et bien lieu en 2025, qu’il a déclaré année électorale. Il a bien précisé que dans le premier trimestre de 2025, il fixerait la date des élections pour le référendum. Ça a été fait. Nous sommes en avril. Il a respecté sa parole. La date est fixée au 21 septembre 2025 pour le référendum. Moi, je pense que la volonté politique étant là, les moyens, on ne va pas attendre l’étranger pour cela.

Nous avons des ressources internes qui seront mises à disposition de qui de droit pour que le référendum ait lieu le 21 septembre. Effectivement, on a déjà vu la réception des kits pour le recensement et pour le vote. Donc, moi, je suis optimiste et je sais avec espoir que le référendum aura lieu et certainement après le référendum, en tout cas une des élections ou les élections couplées auront lieu, soit présidentielle ou présidentielle et législative, ou communale et législative après la présidentielle. Mais c’est clair, en 2025, il y aura bel et bien des élections.

MediaGuinée : Pensez-vous que le référendum du 21 septembre, une fois adopté, pourra être une étape décisive pour la stabilité politique de la Guinée après plusieurs années de transitions et de tensions ?

Dr Ben Youssouf Keïta : Je suis certain que cela le sera, c’est le soubassement. On ne peut pas aller aux élections sans d’abord connaître les modalités des élections qui vont avoir lieu et pour cela, il faut une constitution qui est l’instance suprême, suivie du code électoral et de l’instance de présidence des élections. Nous savons déjà que l’instance de gestion, c’est le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, cela a été bien signifié lors d’une interview du ministre de la gestion du territoire, surtout quand il a participé à la réception des kits venus de l’étranger pour le processus électoral. Nous disons que le processus est bien enclenché.

Après le référendum, un décret peut être pris avant les trois mois pour quelque élection que ce soit. Mais déjà, comme je l’ai dit à certains de vos confrères, toute marche commence par un pas, ensuite, suivons les autres pas. Mais le premier pas important, c’est ce référendum pour la nouvelle constitution qui va déterminer qui sont ceux qui vont être candidats. Y aura-t-il des candidatures indépendantes ? Et comment cela va-t-il se faire ? C’est une chose très importante avec la constitution qui va venir.

MediaGuinée : Croyez-vous que les partis politiques pourront massivement participer vu la situation de plusieurs acteurs politiques qui ont des problèmes soit avec la justice, soit avec le MATD ?

Dr Ben Youssouf Keïta : Mais d’abord, il a été dit au parti suspendu, je dis bien suspendu, de se mettre en règle dans les délais qui lui auraient été impartis. Il y a un délai de 45 jours pour certains, 90 jours pour d’autres. Ils seront dans les délais parce que d’ici à septembre, donc nous sommes aujourd’hui lundi 7 avril, avant d’arriver au 21 septembre 2025, il y a cinq mois et demi. Même en trois mois, tout est possible. Après, il faudrait qu’en cinq mois, voire six mois… Moi, je me dis que les partis, une fois en règle, pourront bien participer. C’est ça l’essence de la démocratie.

Mediaguinée : Est-ce que vous avez lu l’avant-projet de la nouvelle constitution ? Si oui, êtes-vous prêt à date à voter pour le oui et à exhorter également vos militants à voter pour le oui ?

Dr Ben Youssouf Keïta : J’ai eu la chance et l’honneur d’être consulté par le CNT lors de la rédaction de cette constitution. Quelque part, j’ai donné mon avis en tant que personne ressource. Ensuite, le parti que j’ai l’honneur de diriger, qui est l’ACP (c’est différent de l’APC), a eu aussi l’honneur d’être invité à Kindia officiellement pour donner son point de vue. Et je peux vous dire que l’avant-projet de la nouvelle constitution que nous avons lu de bout en bout, nous avons fait des remarques. Et si ces remarques sont prises en considération, je peux vous assurer que c’est une très bonne constitution. Comme le président du CNT lui-même l’a dit : « Ce que j’ai vu, c’est une constitution qui va nous rassembler et qui nous ressemble. » Alors, il n’y a pas de doute que personnellement et le parti que j’ai l’honneur de présider, nous mettrons nos efforts dans la balance afin que le oui l’emporte massivement.

Mediaguinée : Est-ce que vous pensez que ces acteurs politiques qui ont des soucis avec la justice pourront en faire autant ?

Dr Ben Youssouf Keïta : Ils sont en train de régler leurs problèmes. On leur a imposé certaines conditions, ils sont en train de les régler. J’ai bon espoir qu’ils les régleront avant la date limite, soit de 45 jours pour certains, 90 jours pour d’autres. Et nous qui sommes encore en quête, parce que nous, nous sommes l’ACP (Alliance pour le changement et le Progrès), qui a défendu l’APC, présidée par ma personne, l’ACP donc que je préside, est en train de chercher encore à avoir son sésame. Donc nous, nous sommes dans la catégorie des partis politiques qui n’ont pas été évalués. Mais nous avons fort espoir que d’ici vraiment les élections, notre parti sera agréé officiellement et nous participerons aux élections parce que nous en avons le droit et nous remplirons les conditions.

Réalisée par Mamadou Yaya Barry

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