Les chrétiens guinéens célèbrent les Rameaux sous le signe de la foi et de la fidélité

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La fête des Rameaux, célébrée le dimanche précédant Pâques, marque l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, acclamé par une foule brandissant des rameaux de palmiers en signe de victoire et d’espérance.


Cet événement biblique marque le début de la Semaine Sainte, temps fort du calendrier chrétien qui conduit à la Passion, à la mort et à la Résurrection du Christ. Ce dimanche 13 avril, les chrétiens du monde entier, y compris ceux de Guinée, ont pris part aux célébrations de cette fête, portant des rameaux bénis et participant aux processions dans les différentes paroisses du pays. À la paroisse Saint Charles Lwanga de Sonfonia, lors de son homélie, le Père Pierre Kankodouno a rappelé aux fidèles la portée spirituelle de ce dimanche qui ouvre la Semaine Sainte. Selon lui, ce moment liturgique est empreint de paradoxes : « C’est le dimanche où le joyeux et le tragique se rejoignent. Le peuple qui acclame avec des rameaux celui qui vient au nom du Seigneur est le même peuple qui crie quelques jours plus tard : ‘Crucifiez-le, crucifiez-le’. C’est ce qui peut bien expliquer ce cœur partagé de l’homme », a-t-il rappelé.
Le Christ, accueilli triomphalement à Jérusalem, est ensuite livré à la souffrance et à la croix. Pour le prêtre, ce contraste illustre la réalité humaine faite d’instabilités et de contradictions, mais aussi la grandeur de l’abandon à Dieu : « Cela symbolise l’abandon à la bonté de Dieu et à sa divine providence qui seule peut tout dans notre vie », enseigne le curé.
Le dimanche des Rameaux n’est donc pas qu’une fête de joie ; il est aussi une invitation à entrer plus profondément dans le mystère de la Passion du Christ. « Nous sommes invités à aller à la rencontre du Seigneur pour l’acclamer comme notre roi et ensuite le suivre jusqu’au calvaire, jusqu’à la croix », souligne le curé. Il met en garde contre une foi édulcorée, déconnectée de la souffrance : « L’illusion d’un christianisme joyeux sans la croix est une méprise sur le sens profond de la vie », dit le Père Kankodouno.
Dans la continuité de cette méditation, il appelle les croyants à embrasser la souffrance dans la foi : « La vie chrétienne n’est pas et ne saurait être un long fleuve tranquille. Il faut accueillir la croix et la souffrance comme faisant partie de la vie chrétienne. Car si nous mourons avec Jésus, avec Jésus nous vivrons », a lancé le curé.
Enfin, il a invité les fidèles à persévérer dans la prière et l’espérance, en suivant le Christ jusqu’au bout : « Suivons-le jusqu’au calvaire et en accueillant la volonté de Dieu, en faisant le bien afin de fêter notre Pâque avec Dieu. » Et de conclure par une prière pour une foi renforcée, capable d’embrasser la Passion du Christ dans l’attente de la gloire de la Résurrection.
Christine Finda Kamano

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