Braquage de 21 millards gnf entre Kindia et Mamou : la BCRG dit activer une cellule de crise
Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.
Dans un communiqué rendu public ce lundi, la Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG) a confirmé l’attaque d’un convoi privé transportant une somme colossale de vingt et un milliards (21 000 000 000) de francs guinéens, composée exclusivement de billets neufs de 20 000 GNF. L’incident s’est produit dans la matinée du samedi 12 avril 2025, entre les villes de Mamou et Kindia, sur la route nationale numéro 1.
Selon les premières informations, les assaillants ont réussi à emporter l’intégralité du montant.
« Informée de la situation par voie de courrier, la BCRG n’a pas tardé à réagir. Elle a immédiatement mis en place un Comité de crise, dirigé par son Gouverneur, Dr Karamo KABA, afin de coordonner les actions d’urgence. Ce comité a aussitôt saisi les Autorités militaires et paramilitaires pour qu’elles prennent toutes les mesures nécessaires visant à assurer la traçabilité des fonds dérobés », lit-on dans ledit communiqué.
Dans ce courrier parvenu à notre rédaction, la Banque Centrale a tenu à préciser avoir transmis aux services de sécurité les numéros de série des billets concernés, ce qui devrait permettre, en cas d’apparition sur le marché, de faciliter leur identification et leur récupération. Dans son communiqué, l’institution monétaire appelle également les citoyens, les usagers du système financier et les opérateurs économiques à faire preuve de vigilance face à toute tentative de mise en circulation suspecte de ces coupures.
En attendant les résultats de l’enquête sécuritaire en cours et les conclusions du Comité de crise, la BCRG assure suivre la situation de près et dit compter sur la collaboration de tous pour éviter l’introduction dans le circuit économique de ces fonds illicites.
Ce braquage, d’une ampleur sans précédent dans le pays, soulève plusieurs questions sur la sécurité du transport de fonds privés et les risques systémiques que de telles opérations peuvent engendrer sur la stabilité financière et la confiance du public.
Sâa Robert Koundouno