Alors que la projection des vidéos incriminées, censées justifier la condamnation d’Aliou Bah en première instance, était imminente, l’une de ses avocates, Maître Houleymatou Bah, a demandé à la Cour d’autoriser la médiatisation du procès.
Selon elle, cela permettrait au public de mieux comprendre les tenants et aboutissants de l’affaire. Le ministère public s’est opposé à cette requête.
La juge Hadja Fatou Bangoura a alors renvoyé l’audience au 9 avril prochain, afin de statuer sur cette question.
Ce renvoi a suscité l’incompréhension des conseils d’Aliou Bah, bien qu’ils se disent satisfaits du déroulement du procès.
« Nous sommes satisfaits des débats, qui ont mis en lumière l’iniquité du jugement ayant condamné Monsieur Mamadou Aliou Bah. Cependant, nous ne comprenons pas ce renvoi au 9 avril 2025, qui viole l’article 593 du Code de procédure pénale. Cet article impose à la Cour de statuer dans les trois mois suivant le recours. Maître Almamy Samory Traoré, au nom du collectif, a interjeté appel le 7 janvier 2025. La Cour aurait dû se prononcer au plus tard le 7 avril 2025. Or, l’affaire est renvoyée au 9 avril, non pas pour les réquisitions et plaidoiries, mais pour la poursuite des débats. Nous estimons que la Cour a déjà violé le droit de Monsieur Mamadou Aliou Bah à être jugé dans un délai raisonnable. Quoi qu’il en soit, nous ne baissons pas les bras. Nous serons présents à la prochaine audience pour connaître la décision de la Cour concernant la médiatisation du procès. Nous sommes convaincus que si le droit est respecté, Monsieur Mamadou Aliou Bah sera relaxé », a déclaré l’avocat.
Saidou Lébêré
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