Conakry : les commerçants de Cosa Bantounka manifestent pour sauver leur marché

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Les commerçants du marché Cosa Bantounka ont organisé un nouveau sit-in ce lundi 24 mars 2025 le long des voies ferrées du marché. Les femmes, en tête de la manifestation, brandissaient des pancartes et scandaient des slogans tels que : « Aidez-nous, Monsieur le Président ! », « À bas l’opérateur corrompu ! » et « À bas le maire de Lambanyi ! ».

Au cours de cette manifestation, les occupants ont exprimé leur inquiétude face à l’annonce de la démolition de leur marché. Ils soupçonnent un opérateur économique, ayant obtenu un bail sur une partie du marché, d’être à l’origine de ce projet. Les vendeurs, étalagistes et autres commerçants ont lancé un appel à l’aide.

« Nous demandons au Général Mamadi Doumbouya de nous aider. Ils sont venus nous donner 72 heures pour libérer le marché. Après nos démarches, nous avons compris que c’était une erreur. En réalité, ils n’apprécient pas que Cosa n’enregistre plus de manifestations comme avant. Ils veulent s’attaquer à notre marché pour nous pousser à manifester et ainsi les satisfaire. Mais ils oublient que nous prônons la paix et que nous ne sommes plus pour la violence. Dites au Président de la République de nous aider à sauver notre marché. On ment sur le Président en disant qu’il a ordonné la réquisition de ce marché. Les opérateurs économiques ici présents ne l’aiment pas. Nous demandons au Président de nous aider à retirer ce marché des mains de ces opérateurs corrompus. Qu’il soit rassuré : nous l’avons soutenu hier, nous le soutenons aujourd’hui et nous le soutiendrons encore demain », a déclaré Thierno Marouf Bah au nom des commerçants.

Par ailleurs, les manifestants ont exigé le départ du maire de Lambanyi, qu’ils accusent de complicité dans cette affaire de marché qu’ils qualifient de « privé ».

« C’est le maire de la commune de Lambanyi qui a facilité toute cette manigance. Cette affaire de bail remonte à l’époque où les communes n’étaient pas encore divisées. Un certain Sacko et un actionnaire nommé Maladho, qui serait trésorier de l’UFDG, sont derrière tout cela. Ils ont attribué tous les marchés de Ratoma à l’époque, uniquement pour faire pleurer nos mamans. Que le Président nous vienne en aide. Ce bail est nul et non avenu. Ils veulent juste semer le trouble ici. Nous ne voulons plus de troubles à Cosa », ont-ils ajouté.

Les milliers de commerçants présents ont exprimé leur espoir de voir le Président intervenir en leur faveur, faute de quoi de nombreuses familles seraient plongées dans la précarité.

« Ce marché n’est pas un domaine de l’État. C’est l’ancien chef de ce quartier, feu Bailo Bah, qui a octroyé cet espace aux femmes de Cosa pour en faire un marché. Si les opérateurs économiques veulent construire un marché, qu’ils cherchent un autre terrain au lieu de venir nous perturber sur un site que nous occupons depuis plus de 30 ans. Plus de 2000 personnes travaillent ici. Faut-il mettre tous ces gens au chômage à cause d’une seule personne ? Je dis non. L’opérateur économique en question s’appelle Aliou. Ici, c’est un marché privé et non public. Nous avons tous les documents et nous payons les taxes à l’administrateur du marché. Que le Président nous aide. Qu’il montre aux habitants de Cosa qu’il nous aime. Le 5 septembre 2021, le Président avait besoin de nous et nous avons répondu. Aujourd’hui, c’est nous qui avons besoin de lui. Nos mamans souffrent. Certains m’ont dit qu’ils préfèrent mourir plutôt que de laisser ce marché entre les mains de quelqu’un d’autre. Ils ont mis toute leur vie ici », a conclu Thierno Marouf Bah.

Mayi Cissé

623 625 365

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