Ce vendredi, les acteurs de la scène politique guinéenne étaient conviés à un atelier de restitution des résultats finaux de l’évaluation de leurs formations politiques, dans un hôtel de la capitale. Parmi les grands partis, l’UFDG (Union des Forces Démocratiques de Guinée) de Cellou Dalein Diallo était représenté, mais l’absence du RPG ARC-EN-CIEL de l’ancien président Alpha Condé, a été particulièrement remarquée. Cet exercice intervient après une période de 90 jours d’observation.
L’objectif principal de cet atelier était de présenter les résultats de l’analyse approfondie des partis mis sous observation, des partis suspendus, et de ceux évalués au regard des normes légales et réglementaires. Au centre des débats : la conformité des partis à diverses exigences, telles que la validité de leurs agréments, l’organisation de leurs congrès statutaires, et la mise à jour de leurs registres d’adhésion et de cotisation.
Bien que de nombreuses formations politiques aient répondu présentes, et notamment l’UFDG, la non-participation du RPG ARC-EN-CIEL a créé un vide symbolique et a suscité de nombreuses interrogations. Pourquoi ce parti, qui a occupé une place centrale dans la politique guinéenne ces dernières années, n’a-t-il pas jugé nécessaire d’assister à cet événement crucial pour la vie politique du pays ?
Certains observateurs estiment que cette absence a des implications politiques profondes. L’évaluation des partis, qui vise à renforcer la démocratie et la crédibilité du système politique guinéen en examinant la transparence financière et l’organisation interne des partis, risque d’être perçue comme incomplète. D’aucuns pensent que le RPG ARC-EN-CIEL a choisi d’éviter la mise en lumière de certaines pratiques qui pourraient ternir son image.
Lors de cet atelier, plusieurs points ont été abordés, notamment la conformité des partis aux exigences légales suivantes :
- Le respect des dispositions légales et réglementaires ;
- L’authenticité de l’agrément des partis politiques ;
- L’organisation régulière des congrès statutaires ;
- La validité des membres des organes dirigeants ;
- La vérification des états financiers par un cabinet d’expertise comptable ;
- L’existence d’un compte bancaire au nom de chaque parti ;
- Et la mise à jour des registres d’adhésion et des donateurs.
À suivre…
Sâa Robert Koundouno