Crief/“Atteinte à la santé publique” : un renvoi ultime accordé à 3 prévenus pour comparaître 

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Pour la troisième fois, Yamoussa Keita, Lamine Sangaré, Agence Internationale de promotion pharmaceutique (AIPP), tous poursuivis pour atteinte à la santé publique, détention illégale, transfert, importation et vente de produits pharmaceutiques et complicité, ont brillé par leur absence devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (Crief).

Ce mercredi,12 février 2025, le juge a constaté leur absence pour susciter l’avis du ministère public et celui de l’Agent Judiciaire de l’Etat. Le substitut du procureur spécial qui a pris la parole en premier lieu, a signifié à la Cour que les prévenus ont été régulièrement cités.

Malick Marcel Oularé a aussi fait cas d’une lettre qui lui a été adressée par leur avocat, Me Adam Salomon Camara, qui a sollicité un renvoi pour absence de ses clients à Conakry. Puisque le dossier a été renvoyé par plusieurs fois pour les mêmes motifs, le ministère public a requis un renvoi ultime de l’affaire.

L’Agent Judiciaire de l’Etat, représenté par Me Lanceï 3 Doumbouya, n’a pas trouvé d’objection à la demande. L’avocat dit juste déplorer l’absence des prévenus à l’audience. Pour lui, les prévenus Yamoussa Keita, Lamine Sangaré, Agence Internationale de promotion pharmaceutique devaient être là bien que leur avocat soit en déplacement pour des raisons de famille.

« Ce qu’il faut retenir dans ce dossier pour l’instant, je pense que les prévenus ont mal compris la demande de leur avocat qui nous a été transmise bien avant l’audience d’aujourd’hui, puisque la demande faisait état de la non présence de leur avocat à Conakry pour des raisons de famille. Certainement, ils ont dû comprendre que c’était suffisant pour ne pas comparaître, alors qu’en réalité, ce n’est pas comme ça. L’avocat assiste en matière pénale ses clients poursuivis, et ils ont l’obligation, même si leur avocat est empêché, ils avaient l’obligation de comparaître aujourd’hui. Bizarrement, je ne sais pas ce qui n’a pas marché à leur niveau. La cour a révélé qu’elle n’a pas reçu cette demande de renvoi, et c’est ce qui nous a beaucoup surpris. Pour des raisons de confraternité, nous avons estimé que le renvoi à huitaine  pouvait permettre aux prévenus de comparaître dans cette affaire. S’ils ne comparaissent pas? La loi a tout prévue », alerte-t-il.

Plusieurs options s’offrent désormais au juge si le refus de leur comparution est avéré, explique l’avocat. En attendant le 19 février 2025, date à laquelle l’affaire a été renvoyée, l’avocat de l’Etat dit  accorder le bénéfice de bonne foi aux prévenus même s’il reconnaît le caractère sensible des faits d’atteinte à la santé publique qui leur sont reprochés.

« Il y a assez de mécanismes. La loi a prévu des mandats, des procédures de comparution forcée. La loi a prévu également que la procédure puisse suivre son cours normal, puisqu’on ne peut pas continuer à attendre éternellement un ou deux prévenus qui n’ont pas la volonté de comparaître. Vous-même vous voyez, même si on se réfère au chef des poursuites atteinte à la santé publique, ce sont des questions qui doivent intéresser chacun de nous. Puisque nous ne savons même pas, est-ce qu’aujourd’hui, au moment où nous étions en train d’intervenir, est-ce que ce sont leurs produits qui seraient en train d’être utilisés ou d’être mis dans le circuit? Personne ne le sait. C’est pourquoi là-dessus, il faut un traitement accéléré et rapide, mais aussi très rigoureux de cette affaire…Pour le moment, nous nous l’avons toujours dit, nous faisons confiance à tout un chacun, nous sommes respectueux de tous les droits, nous continuons à faire bénéficier de la présomption de bonne foi à toutes les personnes impliquées dans cette affaire. Et puisque c’est un renvoi ultime à la date du 19, nous verrons bien, s’ils comparaissent, tant mieux. S’ils ne comparaissent pas, la thèse du refus de comparer sera établie. Mais pour le moment, nous faisons confiance et nous, ça ne nous empêchera pas d’évoluer. Qu’ils comparaissent ou qu’ils ne comparaissent pas, nous allons progresser. S’il  plaît à Dieu à la prochaine audience », conclut Me Lanceï 3 Doumbouya.

Saidou Lébêré

+224 621 304 338

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