Conakry: l’affaissement d’un mur fait 3 morts et un blessé grave, des échauffourées enregistrées

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Dans la soirée de ce jeudi 13 février 2025, un mur s’est affaissé à Taouyah, au niveau du carrefour Transit causant la mort de 3 enfants et laissant le 4e dans un état de choc.

Il s’agit d’Adama Victoria Doumbouya, âgée de 3 ans; Aminata, 4 ans et de Yarie, âgée de 3 ans. Ils jouaient juste à proximité des lieux.

Sur place, nous apprenons que ce lieu était en construction. C’est le fait de creuser à proximité du mur qui aurait affaibli les piliers et causé la mort de ces enfants.

Un secouriste apporte des précisions: «C’est la machine qui travaillait ici. Elle (machine) a poussé le mur sur place, il y avait 4 personnes. On a retrouvé les 3 mais la 4e qui est la vendeuse d’arachide n’a pas été retrouvée d’aussitôt. On a continué à creuser jusqu’à ce qu’on a retrouvé la 4ème personne. La plus âgée (la rescapée) a 15 ans ». 

Fatoumata Barry, qui a perdu l’homonyme de sa mère dans le drame, revient sur les circonstances de ce drame et les risques encourus. «Les enfants étaient là en train de s’amuser. D’un seul coup, le mur s’est effondré. Certains ont pu courir. C’est après qu’on s’est rendu compte qu’il y a trois enfants sous les décombres. Parmi eux, figurait l’homonyme de ma maman. Ils sont tous décédés ».

Sur les lieux, beaucoup parlent de négligence. «Normalement, moi je crois qu’avant de procéder aux travaux de ce genre, je pense qu’il fallait prévenir les voisins pour qu’ils se déplacent. Là où nous sommes, ce couloir est un passage. Visiblement, le voisinage n’a pas été informé avant le début des travaux. Selon ce que j’ai appris, la machine (Caterpillar) qui était dans le chantier, a démarré les travaux hier ».

Des fissures visibles sur les murs, les jeunes en colère ont procédé à la démolition de la clôture entière à l’aide des marteaux, bois et autres objets à portée de main.

Aussitôt, la foule a voulu s’en prendre à la machine qui creusait sur le chantier, en y mettant le feu. Cette fois-ci, le maire et les forces de l’ordre qui sécurisaient le périmètre dès le début du drame, se sont opposés à cette action. 

A la place, le maire de Ratoma, Ahmed Sékou Traoré a appelé à l’accalmie et a compati aux douleurs des familles.

« Je présente mes condoléances à la population. Tout le monde sait que d’habitude, il n’y a pas de problème ici. Ce qui est arrivé aujourd’hui est très difficile. Il faut que vous vous calmiez. Que leurs âmes reposent en paix. Pardonnez, rentrez à la maison. Tous les responsables sont là. L’Habitat est là, ils ont fait le constat. Je serai avec vous jusqu’à la fin. Excusez-nous et calmez-vous. Regardez-nous. Demain, nous allons faire une réunion pour trouver une solution ».

Aussitôt séparés du responsable,  les jeunes ont fait semblant de se retirer avant de contre-attaquer par les jets de pierres sur les forces de l’ordre.

Pour ramener l’ordre, on a finalement fait usage des gaz lacrymogènes aux environs de 19h40 dans un mouvement de sauve-qui-peut.

Mayi Cissé 

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