Baisse des revenus des points de vente d’Orange Money: les PDV menacent de partir en grève si rien n’est fait d’ici le 20 février

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Le Syndicat des Acteurs de la Monnaie Électronique de Guinée (SAMEL Guinée) était  jeudi 06 février 2025 face à la presse pour dénoncer la baisse des revenus des points de vente par la société Orange Finance Mobile Guinée (OFMG). Ces acteurs appelés PDV, mobilisés autour du Syndicat des Acteurs de la Monnaie Électronique de Guinée (SAMEL Guinée) ont laissé entendre qu’ils sont livrés à une injustice sans précèdent. 

Parmi leur revendication, ils exigent de la société  Orange Finance Mobile Guinée une augmentation de leur commission à 65% sur le retrait et à 0,30% sur le dépôt, ne pas appliquer sur les commissions des points de vente la retenue à la source des 20% et la restitution de l’argent de leurs camarades PDV de Dubréka immédiatement qui se chiffre à 335 000 000 de francs guinéens, un montant selon eux dérobés par un prometteur de deux sociétés de distribution d’Orange Money depuis le mois de novembre 2024. 

À en croire cette faîtière, ils ont tendu la main pour le dialogue en espérant être écoutés mais ils auraient été ignorés. C’est raison pour laquelle ils disent qu’ils en ont assez. Et à partir du 20 février prochain, si rien n’est fait, ils entreront en grève générale.

«Nous sommes ici, non pas par choix mais par nécessité. Parce que trop c’est trop! Nous avons été méprisés, écrasés et abandonnés par ceux qui devraient nous soutenir ! Depuis des mois, nous, acteurs de la monnaie électronique, sommes livrés à une injustice sans précèdent. La société Orange Finance mobile Guinée a, sans aucune consultation, réduit drastiquement nos commissions, mettant en péril notre survie. Nous sommes ceux qui, jour et nuit, permettent aux citoyens de transférer leur argent, de faire face aux urgences des besoins familiaux. Mais ces citoyens que nous servons risquent de nous voir disparaître, car on veut nous priver du peu que nous gagnons avec dignité », alertent ces syndicalistes, par la voix de Ramatoulaye Sow responsable chargée aux conflits et négociations. 

Que réclament-ils ? 

« Il semblerait que Orange Finance Mobile Guinée envisage de faire une retenue de 20% sur nos commissions pour chaque transaction. Il est à rappeler que nous payons déjà une taxe de 23%. Si cette retenue est appliquée, le point de vente payerait une taxe de 43%. C’est un coup de massue, un coup porté à plus de 150 000 jeunes qui dépendent tous de ce secteur. Sans oublier le service impôt des différentes communes. Quel avenir restera-t-il à nos enfants si on nous empêche de subvenir à leurs besoins, comment accepter qu’après tant d’années de labeur, nous soyons jetés dans la précarité? Pire encore, nos camarades PDV de Dubréka ont été victimes d’un abus scandaleux :335 000 0000 GNF leur ont été injustement dérobés par un prometteur de deux sociétés de distribution d’ORANGE MONEY depuis le mois de novembre 2024 », annonce la faîtière. 

Pour finir, SAMEL Guinée interpelle la société Orange Finance Mobile Guinée et appelle le président de la Transition de s’impliquer pour sauver des emplois qui sont menacés en ces termes : «Nous demandons à Orange Finance Mobile Guinée: l’augmentation de nos commissions à 65% sur le retrait et à 0,30% sur le dépôt; ne pas appliquer sur les commissions des points de vente la retenue à la source des 20%; la restitution de l’argent de nos camarades PDV de Dubréka immédiatement. Nous lançons un appel solennel au président de la République, le général Mamadi Doumbouya. Monsieur le Président, plus de 150 000 emplois sont menacés. Des familles entières vivent avec la peur du lendemain. Vous êtes le garant du bien-être des Guinéens, Nous avons besoin de vous! Nous vous prions de faire intervenir votre gouvernement pour stopper ce massacre économique et social. Ne laissez pas ces milliers de Guinéens sombrer dans le désespoir ! Nous appelons également la FESABAG et toutes les organisations syndicales à nous soutenir dans cette lutte. Il ne s’agit pas de nous, mais de l’avenir du secteur tout entier. Aujourd’hui, nous ne demandons pas la charité, nous exigeons le respect et le meilleur traitement possible dans notre travail, nous exigeons le droit de vivre dignement du fruit de notre travail». 

Mamadou Yaya Barry 

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