Vol et corruption en Guinée : un “révolutionnaire” demande à Doumbouya d’agir comme Sékou Touré contre « les mauvaises graines »

0

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.

Né en 1958, Ibrahima Kalil Camara est originaire de la préfecture de Kouroussa, en Haute Guinée. Cet après-midi, au rond-point de Constantin, dans la commune de Matam, il a attiré l’attention de notre reporter en se présentant comme un fervent conseiller citoyen pour Mamadi Doumbouya, l’actuel chef de l’Etat guinéen.
Âgé de 67 ans, le vieux Kalil affirme être profondément inspiré par les idéaux révolutionnaires d’Ahmed Sékou Touré, le premier président de la Guinée indépendante, sous l’ère duquel il a grandi.
Fier de ses convictions, Ibrahima Kalil Camara se dit porteur d’un message pour le dirigeant actuel : la nécessité de renouer avec les valeurs d’intégrité et de souveraineté qui ont marqué les débuts de la République de Guinée.
« Mamadi Doumbouya peut être mon jeune frère ou mon fils. Je cherchais une occasion pour lui parler et qu’il m’écoute. Je vois Mamadi, je vois ce qu’il veut faire, que Dieu le protège. Ce que je veux, c’est que Mamadi agisse comme Sékou Touré. Il y a des mauvais grains qui veulent le fatiguer, je vais le dire aujourd’hui. Mamadi doit m’écouter attentivement. Je suis de 1958 et de la famille de Camara Laye. Si j’avais les moyens aujourd’hui, Mamadi brillerait comme la lune, encore plus qu’il ne le fait déjà », indique M. Camara.
Dans le message qu’il souhaite transmettre au président de la transition, Ibrahima Kalil Camara s’est focalisé sur les dysfonctionnements du commerce en Guinée. Selon lui, les prix sont fixés arbitrairement, ce qui n’était pas le cas sous Sékou Touré. D’où cette proposition : « Il doit créer des magasins dans chaque quartier, comme Sékou Touré l’a fait. C’est depuis qu’on a instauré la « liberté totale » que la Guinée s’est détériorée. Même un mouton, quand tu le laisses dans la brousse, il mange n’importe quoi. Il faut lui montrer ce qu’il peut manger et ce qu’il ne doit pas manger, car sinon il vomira ou tombera malade. Que Dieu protège Mamadi. Nous, les doyens, nous le protégeons. Quand on dit que le marché est cher, que les sacs de riz coûtent trop cher, il doit récupérer les domaines de l’État, les magasins et les terrains vendus, pour y rétablir des points de vente officiels comme sous les dotations de Sékou Touré. S’il ne connaît pas ce système, qu’il nous appelle. Nous, les anciens, nous pouvons lui montrer. Si ces structures sont rétablies, le marché se stabilisera immédiatement. »
En se réclamant de l’époque de Sékou Touré, Ibrahima Kalil Camara se positionne aussi comme un protecteur vigilant du chef de l’État : « Moi, je suis plus dangereux que les espions. Je suis contre que quelqu’un ternisse le nom du général Mamadi Doumbouya. Parce que moi, je connais la Guinée ».
Ahmed Sékou Nabé 

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Ce site utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus

Open chat
Mediaguinee.com
Avez-vous une information à partager?
Besoin d'un renseignement?
Contactez Mediaguinee.com sur WhatsApp