Mohamed Nabé, président ARP : “la première chose que je vais combattre si Dieu me donne le pouvoir, c’est l’ethnocentrisme”

Bien que le français soit la langue officielle de la Guinée, le parti ARP (Alliance pour le Renouveau et le Progrès) a décidé de retenir deux langues au sein de son parti : le français et le soussou. Cette décision a été justifiée par son président Mohamed Nabé, qui a souligné l’importance de refléter la réalité linguistique de la Basse Guinée, où est implanté le siège principal du parti.

Selon lui, l’ARP entend rompre avec les pratiques des autres partis en instaurant une politique linguistique claire et pragmatique. « Conakry se trouve en Basse Côte, la langue officielle de la Basse-Guinée, c’est le soussou. On ne fera pas comme les autres. Il n’y a que deux langues retenues dans ce parti : le français et le soussou. On ne se mettra pas à parler en koniaké, en malinké, en guerzé, en toma, en kissien. On a décidé qu’il n’y aura que deux langues officielles : le français et le soussou, parce que nous sommes en Basse Côte, et c’est la langue soussou qui est là. Ça, c’est le premier principe de ce parti. », a-t-il indiqué.

Mohamed Nabé affirme que pour assurer le développement du pays, il est essentiel de construire une nation unie, ce qui passe par l’instauration d’une justice équitable et la réconciliation des populations. L’ARP se veut un parti de rassemblement, prônant le vivre-ensemble et la cohésion nationale.

Convaincu que l’ethnocentrisme constitue un obstacle majeur à l’unité nationale, il a réitéré sa volonté de le combattre avec fermeté s’il accède au pouvoir.

« La première chose que je vais combattre si Dieu me donne le pouvoir, c’est l’ethnocentrisme », a dit Mohamed Nabé en bon soussou devant les membres de son parti.

Dans sa vision pour une Guinée unie et prospère, il met en avant des valeurs de solidarité, de justice et de développement collectif et réaffirme son engagement à répondre aux aspirations des citoyens guinéens en adoptant une approche ambitieuse et tournée vers l’avenir :

« Le pays, notre pays, attend de nous des solutions aux défis grandissants qui se posent à chaque étape de notre développement : l’emploi pour nos jeunes, l’éducation pour nos enfants, la santé pour tous, la justice pour chacun. Les défis sont nombreux, mais ils sont loin d’être insurmontables. Avec votre énergie, avec votre engagement, avec notre détermination collective, rien ne nous arrêtera! Nous avons une vision claire et ambitieuse : un pays où chaque citoyen peut rêver grand, où chaque famille a l’opportunité d’épanouir ses enfants dans la dignité et dans l’espoir. Nous devons créer les conditions pour que chaque talent soit reconnu, chaque effort récompensé, et chaque citoyen, sans distinction, ait sa place dans cette grande marche vers la prospérité », a déclaré Mohamed Nabé.

Ahmed Sékou Nabé