Mohamed Lamine Cissé a comparu devant le tribunal de première instance de Dixinn hier jeudi 16 janvier 2025. Dans ce dossier, il est reproché à l’accusé les faits de «vol aggravé par traitement de donnée automatisée» par Sidiki Condé représentant de la microfinance Paycard SA à travers laquelle le lieutenant-colonel Mamadou Saliou Diallo et Kekoura Tolno se sont fait voler respectivement 6.480.000fg franc guinéens et 6.495.000fg. Partant de ce fait, la microfinance a entamé des démarches pour traquer l’auteur. « Après les investigations en interne, un compte mail a été découvert appartenant à monsieur Mohamed Cissé (accusé), sur lequel 2 numéros ont été identifiés appartenant à l’accusé. En complicité avec l’opérateur téléphonique, la microfinance a restreint le compte du faussaire pour lui tendre un piège », a témoigné le représentant de l’entreprise à la barre. Dans cette même logique, la défense estime que cet étudiant à Labé s’est rendu expressément à Conakry pour échapper au contrôle. « Il était à Labé et il ne pouvait pas se rendre à l’agence de là-bas, il est venu à Conakry pour ne pas être appréhendé après avoir refusé de répondre aux appels de la société. C’est ainsi qu’il a été arrêté le 15 juillet 2024, suite à une plainte et conduit à la gendarmerie, finalement devant ce tribunal », dira-t-il. Un fait que l’accusé a nié en bloc pour cette 2ème comparution. Pour tous ces faits et les préjudices que cela entraînés, la partie civile demande: « la restitution de ces montants à la société PayCard SA qui va les restituer à sa clientèle en vue de restaurer la confiance. En dehors de la reconnaissance, nous demandons le payement de 12.475.000 à titre principal et 10.000.000 à titre de dommages et intérêts ». Le ministère public pour sa réquisition, demande de le «condamner à un an d’emprisonnement et au payement d´une amende de 2 millions de francs guinéens ». Une demande de condamnation motivée par la situation aggravante par voie automatisée et le caractère récidiviste des faits. Pour sa plaidoirie, l’accusé s’est exprimé en ces termes: «mon avocat est mieux placé pour plaider pour moi mais Dieu voit tout le monde et il sait ce qu’il fait». Sur ces mots, le procès a été renvoyé au 30 janvier prochain pour le délibéré.
Mayi Cissé
623 625 365