Vulgarisation de l’avant-projet de Constitution : un atelier clé pour les journalistes des radios communautaires et rurales de Guinée
La Fondation Internationale pour les Systèmes Électoraux (IFES) et le Conseil National de la Transition (CNT) ont lancé un atelier de formation destiné aux journalistes des radios communautaires et rurales de Guinée.
Cette initiative vise à renforcer la capacité des journalistes à vulgariser l’avant-projet de la nouvelle Constitution, un document crucial pour l’avenir politique et institutionnel du pays. L’atelier, financé par l’USAID, a pour objectif de favoriser une meilleure appropriation des enjeux constitutionnels auprès des populations guinéennes, en particulier dans les régions rurales et les zones reculées.
Lors de cette cérémonie de lancement, M. Mountaga Sylla, directeur pays de IFES, a souligné l’importance de la Constitution comme fondement de l’État de droit et garant du bon fonctionnement des institutions démocratiques.
« La compréhension des droits et des devoirs liés à la Constitution reste insuffisante au sein de certaines couches de la population. C’est là que les journalistes, en tant qu’acteurs clés de l’information et de la sensibilisation, jouent un rôle primordial dans la vulgarisation des textes constitutionnels. En traduisant les enjeux juridiques en langage accessible, les journalistes contribuent à promouvoir la culture démocratique et à favoriser l’adhésion des citoyens à la nouvelle Constitution », a déclaré M. Mountaga Sylla, rappelant le soutien continu de l’institution qu’il représente, au processus constitutionnel en Guinée depuis 2022.
Ce projet, soutenu par l’USAID, vise à rendre l’avant-projet de Constitution accessible à l’ensemble des populations, des préfectures aux communes rurales, en passant par les communautés locales et autochtones. Les journalistes du réseau des radios rurales et communautaires, ainsi que ceux des radios privées des régions intérieures, sont donc appelés à jouer un rôle crucial dans la diffusion de cette information.
« L’atelier a pour objectifs précis de former les journalistes aux principes de l’avant-projet de Constitution, de développer des techniques de communication adaptées à la vulgarisation des notions constitutionnelles. Ceci va contribuer à les encourager à produire des contenus médiatiques traitant des droits des citoyens, des institutions et des innovations majeures de la nouvelle Constitution », a-t-il poursuivi.
La presse, acteur majeur de la transition démocratique.
En lancant officiellement cet atelier, la première vice-présidente du Conseil National de la Transition (CNT), a quant à elle, insisté sur la nécessité de rendre le processus constitutionnel participatif et inclusif. Elle a rappelé que le CNT, conformément à l’article 57 de la charte de la transition, a pour mission d’élaborer et de soumettre le projet de Constitution à travers un référendum.
« Pour garantir la légitimité du processus, la vulgarisation du texte a été placée au cœur de l’action, et les journalistes sont considérés comme les acteurs essentiels de cette mission. Ils sont le canal privilégié pour transmettre l’information et garantir la transparence et la compréhension du contenu de l’avant-projet de Constitution », a dit Hadja Maïmouna Yombouno, encourageant les journalistes à respecter les principes d’éthique et de déontologie, à faire preuve de responsabilité et de professionnalisme dans le traitement de l’information constitutionnelle.
Selon les organisateurs, cet atelier vise aussi à fournir aux journalistes les outils nécessaires pour éviter les fausses informations et garantir une communication claire et fidèle à la lettre et à l’esprit de la Constitution. Mme Yombouno a conclu son intervention en appelant les journalistes à participer activement à la formation, à poser des questions et à s’engager dans la diffusion de l’information constitutionnelle, car dit-elle, ce sont eux les relais légitimes de la représentation nationale auprès des citoyens.
Il faut rappeler que cet atelier s’inscrit dans une série d’initiatives, visant à renforcer la démocratie et à garantir que chaque citoyen, quel que soit son lieu de résidence, ait accès à l’information et puisse participer activement à la vie politique du pays.
Sâa Robert Koundouno