Le Tribunal du travail -présidé par Mohamed Diawara- a condamné jeudi, 12 décembre la Société Celeritas SARLU au paiement de 12 900 083 francs guinéens et au paiement d’1 million de francs guinéens par jour du retard à Moustapha Sow. Ce dernier reproche à cette société de licenciement. Lors du prononcé de la décision, aucun représentant de la société n’était présent au tribunal. Ce qui a suscité l’interrogation sur l’appel éventuel de la décision.
L’autre dossier évoqué devant le tribunal, c’est celui opposant Mody Oury Barry à la Banque Populaire Maroco-guinéenne (BPMG). Le dossier vieux de deux ans, le représentant de la banque n’a pas hésité de demander un sursis à exécution. Puisqu’il lui avait été déjà ordonné de réintégrer M. Barry.
L’avocat de celui-ci qualifie tout simplement la demande de ‘’dilatoire’’. Me Laye Sanoh réitère au tribunal que la Banque Populaire Maroco-guinéenne n’a jusque-là pas notifié à son client son licenciement. L’avocat du plaignant indique au juge que les prétentions et les conclusions de son client se trouvent dans le dossier sollicitant ainsi de faire application des dispositions de l’article 523 du Code du travail et de mettre l’affaire en délibéré.
Les multiples renvois agacent également Sékouba Camara qui porte plainte contre la Ligue Guinéenne de Football professionnel. Représenté par son avocat, il réclame le paiement d’arriérés de salaires.
« Il y a de cela plus d’une année notre client est sans ressources. Et vous savez que le salaire a un caractère alimentaire. Nous sollicitons s’il doit y avoir un renvoi que ça soit à un délai raisonnable », déclare l’avocat du plaignant. Le juge accède finalement à la demande de l’avocat ayant reçu mandat de solliciter le renvoi à une semaine.
Appelée par plusieurs fois, la Société Élite Guinée Business Service a brillé par son absence. Une absence que Me Amadou DS Bah a qualifié de ‘’refus de comparaître’’.
Mme Saliou Diané Diallo, qui accuse celle-ci de licenciement se dit formelle que sa cliente a été victime d’injustice avant de solliciter du tribunal de statuer valablement puisque la partie adverse refuse manifestement de comparaître. De même, il demande au tribunal de mettre l’affaire en délibéré pour décision être rendue.
La convention tripartite qui lie l’Etat guinéen-AGEMAP-ALPORT dans le cadre de l’extension et la modernisation du Port Autonome de Conakry continue de faire grincer des dents. Salifou Tonformat Camara et 132 autres accusent les sociétés AGEMAP, BMOP et ALPORT de licenciement. Une thèse démentie par l’avocat de ces entreprises.
Me Mohamed Lamine Doumbouya informe le tribunal que ces plaignants sont en train d’exercer jusqu’à présent sur les lieux. Selon lui, « la convention tripartite qui lie l’Etat guinéen-AGEMAP-ALPORT est juste une convention de transfert. Personne n’a été renvoyé. Lorsque l’Etat a accordé une concession d’AGEMAP à ALBAYRAK les travailleurs d’AGEMAP ont été transférés vers le nouveau bénéficiaire. Donc pas de licenciement. Pour preuve, ils sont tous en train de travailler mais désormais au compte d’ALBAYRAK. Parce ce c’est elle qui a reçu le contrat », affirme l’avocat qui a même demandé un renvoi.
« On ne peut pas continuer à renvoyer pour le même motif. Les renvois sont vraiment limités, donc nous vous demandons de mettre l’affaire en délibéré », rétorque l’avocat des plaignants mandaté par Me Mamady Soutane Kouyaté absent de l’audience de ce jeudi.
Sur les 41 affaires inscrites au rôle, plusieurs ont connu des renvois. C’est le cas de celles de Soriba Mané, Souleymane Kaba, Ibrahima Sory Camara et 200 autres, contre la Société ‘’Les Grands Moulins de Conakry’’ qui réclament diverses indemnités de licenciement et dommages et intérêts; de Mamoud Sidibé contre la Société CBG pour licenciement. Le tribunal ayant constaté l’absence de la société CBG; de Amara Doualamou contre la Société CIS MEDIAS pour le licenciement injustifié; de Karamoko Sanoh, pour problème de signification; Bernard Kolié contre le BGDA; de Mohamed Lamine Camara contre l’Association professionnelle des Assurances de Guinée renvoyé pour la réplique de la défense.
Par ailleurs, lors de l’audience d’aujourd’hui, une seule affaire a été radiée du rôle d’audience pour absence répétée des parties au procès. Cela, conformément à l’article 79 du Code de procédure civile économique et administrative.
Saidou Lébêré
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