Le procès du président du Mouvement Démocratique Libéral (MoDel) s’est ouvert ce mardi,31 décembre 2024 devant le tribunal de première instance de Kaloum. Le fait d’offense au chef de l’Etat lui aussitôt notifié. Aliou Bah botte en touche ces accusations.
Invité alors à donner sa version des faits, le prévenu réitère le rejet de ce qu’il qualifie d’allégations articulées contre lui, confiant également qu’il se sent « à l’aise par rapport à ses activités et à son combat qu’il a mené, qu’il est en train de mener et qu’il mènera.
Il ajoute par ailleurs avoir appelé à la responsabilité de l’Etat par rapport à la sécurité des citoyens de façon générale, faisant ainsi allusion aux kidnapping, aux disparitions forcées. Il dit avoir appelé les religieux d’arrêter de se taire face à cette situation avant de les inviter à rappeler les dirigeants à leur rôle, notamment celui consistant à retrouver les disparus.
»En rien ces messages sont subversifs ou offensant monsieur le président », affirme t-il.
« En parlant de dirigeants, vous personnalisez ou bien ce sont les dirigeants en général? », interroge à nouveau le juge. « Je n’ai pas personnalisé, J’ai parlé des dirigeants en général », répond Aliou Bah.
Le prévenu a aussi été appelé à expliquer le sens de cette autre phrase tenue dans un de ses discours : « La religion interdit aux dirigeants de kidnapper ».Là également, Aliou Bah soutient que la religion qu’il étudiée interdit cette pratique. Il a été soumis à la même interrogation lorsqu’il s’agit des démontrer se accusations relatives à l’enrichissement illicite. Le leder politique n’a pas voulu citer de noms. Mais a renvoyé le président à l’inculpation et et au placement en détention de certains commis de l’Etat.
Après le juge, c’est le ministère public qui a pris le relais pour poser des questions à Aliou Bah. Le procureur a voulu le soumettre à la définition de certains concepts: dirigeant, offense, dirigeant corrompu, dictature,, dans ce cas d’espèce, est-ce que vous voyez le chef de l’Etat dedans?
»Je n’ai pas personnalisé », répond-il. « Vous n’avez pas le courage de le reconnaitre », réplique le procureur. « Mon courage ne souffre d’aucun doute maître》réplique Aliou Bah. « Vous n’avez pas ce courage », titille le procureur. « Vous avez la responsabilité de vos propos. Encore une fois, je n’ai pas personnalisé », déclare Aliou Bah.
Après le ministère public, place aux avocats de la défense de poser ses questions au prévenu.
A noter qu’à l’intérieur comme à l’extérieur du tribunal, un important dispositif sécuritaire y est déployé et l’identification de chaque visiteur est obligatoire pour avoir accès à la juridiction de Kaloum où se tient en ce moment même le procès.
Nous y reviendrons…
Saidou Lébêré
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