La Fondation Bah Mamadou Radiahi pour la solidarité, la paix et le développement (FOBAMAR-SOLIPAID) a animé une conférence de presse ce samedi, 21 décembre 2024 à Conakry. Les échanges ont essentiellement porté sur la paix, le vivre-ensemble, gages du développement. Tout part d’un constat de la multitude de crises socio-politiques qui ont secoué la Guinée ces derniers temps. L’inquiétude grandit chez les acteurs qui n’entendent pas se positionner comme simples observateurs mais acteurs de paix selon le président de cette fondation. « L’objectif de cette conférence de presse, c’est de rappeler à tous les Guinéens l’inquiétude qu’on a aujourd’hui concernant la paix et l’entente dans notre pays. Donc, la Fondation FOBAMAR-SOLIPAID appelle tous les Guinéens: décideurs, classe politique, organisations d’essayer de se retrouver autour de la table pour régler la situation guinéenne. Qu’on accepte que nous guinéens même on règle nos différents problèmes dans notre pays ».
Il ne minimise pas les actions menées jusque-là par les autorités mais estime que des efforts restent encore à faire. De l’autre côté, Mamadou Radiahi a tenté de rappeler que la violence n’a jamais résolu les problèmes. Le consensus devenu les maître-mots de cet acteur. « Avant tout, nous remercions les autorités pour tout ce qu’elles ont pu faire pour rapprocher les Guinéens. Nous les encourageons et les prions de fournir davantage d’efforts pour rassurer tous les Guinéens, qu’ils se sentent en sécurité, rassurer tous ceux qui sont dehors qui ont peur de rentrer, qu’ils peuvent rentrer sans être inquiétés et de fournir l’effort pour rapprocher les différentes parties, notamment les acteurs politiques pour nous faire sortir de cette crise. J’en appelle les uns et les autres à éviter la rue. Parce que la rue n’a rien arrangé depuis qu’on a commencé à manifester et regarderons nos pays voisins et les autres pays du monde, la guerre n’a rien arrangé. Donc essayons de nous retrouver, de nous parler entre guinéens pour trouver un consensus de sortie de crise pour que la transition finisse dans des bonnes conditions », prêche-t-il.
D’un côté comme de l’autre, chaque acteur a un rôle à jouer pour sortir la Guinée de la crise. Pour éviter d’être en marge de cette action citoyenne, la Fondation Bah Mamadou Radiahi pour la solidarité, la paix et le développement décline son agenda. « On envisage de rencontrer la classe politique et le gouvernement pour leur rappeler certains points essentiels qui nous permettront de nous comprendre pour sortir de cette crise. Et on envisage beaucoup de choses qu’on ne vous dira dans les jours à venir ».
Aller au contact des responsables des coordinations régionales, des religieux, des citoyens de Conakry et de l’intérieur du pays, la mise en place des comités de veille ainsi que de s’investir dans l’humanitaire ont été les premières actions menées par la FOBAMAR-SOLIPAID, a fait remarquer Aissatou Baldé, adjointe du fondateur. Pour cette mère de famille, l’implication de la femme dans un processus de paix est essentielle. « J’appelle toutes les femmes guinéennes de toutes les couches sociales à participer à rétablir la paix en Guinée. Nous savons que quand la femme décide, elle aboutira à ses fins. Alors aujourd’hui, je profite de cette occasion pour appeler toutes mes sœurs guinéennes à nous rejoindre pour qu’on puisse œuvrer ensemble pour la paix dans notre pays afin de sortir de cette crise et aller vers le développement ».
La jeunesse représente plus que la moitié de la population guinéenne. Toute action qu’elle devrait entreprendre doit s’inscrire dans la paix et le développement. C’est du moins ce qu’a laissé entendre Ousmane Hassan Bah lors de cette conférence de presse. Ce membre du bureau de la SOLIPAD croit dur comme fer que l’avenir de la Guinée se trouve entre les mains de la jeunesse. « La Guinée de demain que nous voulons, que nous réclamons déjà, chacun de nous a une part de responsabilité surtout nous jeunes. Donc, ce que je demande à la jeunesse guinéenne, c’est d’inculquer cette mentalité de construire et non de détruire. La Guinée a besoin de beaucoup de choses mais nous devons d’abord préserver nos acquis et soutenir toute idée de construction de paix et de développement. Cela doit être le rôle de la jeunesse, l’entente parce que la Guinée de demain nous appartient. Et c’est à nous de la construire ».
Interpellé sur la disparition de certaines organisations un peu après leur création, le président de la Fondation Bah Mamadou Radiahi pour la solidarité, la paix et le développement a soutenu que celles-ci sont soit financées par les gouvernants ou par des partis politiques. Ce qui n’est pas, dit-il, le cas de l’organisation qu’il dirige.
Saidou Lébêré
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