Non-respect du contenu local : une mission du FIM conduite par son DGA, Bangaly Touré, ferme des carrières de granite, à Mamou

Mandatée par le département en charge des Mines et de la Géologie à travers le Directeur Général du Fonds d’investissement Minier (FIM), Koulako Camara, une importante mission de contrôle de ladite direction générale était ce mardi, 24 décembre 2024 dans la préfecture de Mamou.

Conduite par Bangaly Touré, Directeur Général Adjoint du FIM qui avait à ses côtés le Directeur préfectoral des Mines et de la Géologie de Mamou et le responsable des opérations du FIM, cette mission a sillonné plusieurs carrières dont celles appartenant aux sociétés SDHS évoluant à Kabadounkén, sous-préfecture Soyah, district Farenta, Sino hydro évoluant dans le district de Kombayah, Shanzi qui oppère à Madina Layah et la société Odyssée.

L’enjeu principal de ce déplacement était de comprendre si les sociétés détentrices de ces carrières toutes commerciales, s’acquittent de leurs obligations (taxes) auprès de l’Etat.

Après un bref entretien avec le préfet de Mamou, le colonel Mamady Diallo pour l’expliquer le motif de la présence de la mission, cap sur le terrain. Et là, le constat est alarmant et révoltant pour la simple raison que ces sociétés qui se disent pour la plupart exonérées (alors qu’il n’en est rien), n’ont pas d’autorisation de s’installer, ne payent aucun franc au FIM, à la préfecture et détiennent pour la plupart des documents douteux.

Face à cette situation incompréhensible, l’émissaire du ministre des Mines et de la Géologie et du Directeur Général du FIM en se basant sur des textes en la matière, a décidé de procéder à la fermeture immédiate de ces carrières qui évoluent dans la clandesnité totale.

Conscient que le respect du contenu local est très chèr au Président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, le DGA du FIM, Bangaly Touré, a, sans langue de bois invité les responsables de ces carrières fermées à s’approcher du Directeur préfectoral des Mines de Mamou pour tous les autres détails.

« Nous avons été mandatés par tout le ministère des Mines et de la Géologie à travers notre Directeur général qui a fait la gestion saine des carrières son cheval de bataille. Et Dieu merci parce qu’il est accompagné dans cette dynamique par le ministre des Mines et de la Géologie, Bouna Sylla. Depuis qu’on a pris fonction, on a reçu l’instruction de mettre en œuvre la politique du Gouvernement et du président Mamadi Doumbouya d’abord par rapport au contenu local et comment faire pour optimiser les recettes du pays, notamment le volet carrière. Le constat c’est quoi ? Vous savez, il y a deux types de carrière. Il y a des carrières qui sont installées depuis des temps et vous avez celles qui sont installées tout au long du corridor (Simandou). Ces carrières là ont deux régimes distincts. Il y a un régime de sous-traitant exclusif de Rio Tinto et de Winning. Ce sont des parties intégrantes du projet Simandou qui sont venues avec le projet Simandou et s’arrêteront avec le même projet. Donc toutes ces sociétés intégrantes du projet Simandou sont exonérées. De l’autre côté, vous avez des sociétés qui viennent puis qu’il y a des projets majeurs pour prendre leur part du gâteau (…) Aujourd’hui en Guinée tout le monde a son chinois. Quand on dit tout le monde a son chinois, ça veut dire que chaque personne cherche à avoir des chinois qui se cachent pour récupérer les autorisations en leur nom. Et ils prennent ces autorisations pour les donner aux chinois. D’autres sociétés n’ont même pas d’autorisation, elles se disent tout simplement qu’elles sont parrainées. Et toutes les sociétés qu’on a visitées aujourd’hui sont des sociétés qui se sont s’installer sans aucune autorisation », a expliqué M. Touré.

Par rapport à la fermeture, il a tenu à préciser : « Nous avons ordonné la fermeture de ces sociétés parce que tout simplement vous ne pouvez pas venir dans un pays de droit vous s’installer sans un minimum de papier. Ces sociétés ne payent aucun droit à l’Etat, elles vendent leurs productions à Winning, elles font des bénéfices et elles ne sont pas de l’administration fiscale (…) En réalité, c’est une sorte d’anarchie qui ne dit pas son nom sur le long du corridor. »

Plus loin, il dira que « Simandou est le tout nouveau bébé que le président Mamadi Doumbouya a donné à la Guinée. Nous devons entretenir ce bébé avant qu’il ne soit grand. Pour ça, il faut qu’il ait des ingrédients propres qu’on doit donner au bébé. Simandou est le porte-bonheur de la Guinée, rien ne pourra l’arrêter. Mais tous ceux qui sert de ce projet pour se servir seront démasqués et traduits en justice. On a entendu des noms de hauts gradés de l’armée, des hauts cadres de la Présidence et de l’administration qui seraient des parrains de ces sociétés douteuses qui exploitent illégalement nos carrières. Mais conscients que nous avons le soutien du Président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, nous continuerons d’agir pour mettre de l’ordre… »

Youssouf Keita, de retour de Mamou