À la suite l’interpellation du président du parti Model à la frontière guinéo-sierra-léonaise et de son escorte à Conakry où il été accusé ‘’d’offense au Chef de l’Etat’’ par les officiers de police judiciaire et placé en garde à vue, les responsables de sa formation politique ont animé une conférence de presse ce samedi 28 décembre pour dénoncer cet état de fait. À en croire ces collaborateurs d’Aliou Bah, il est clairement établi que leur leader est un prisonnier d’opinion, un prisonnier politique victime d’une tentative désespérée d’un réseau visant à réduire au silence les voix libres et crédibles de la Guinée. À en croire le modérateur, « cette conférence de presse de ce samedi 28 décembre a pour but de présenter les faits, éclairer l’opinion publique, rappeler l’urgence d’une mobilisation pacifique et massive face à l’injustice orchestrée par une junte qui bafoue les libertés fondamentales»
Moïse Diawara, président du bureau national des jeunes et porte-parole du Model, a, dans sa communication, fait savoir que cette arrestation n’a pas respecté les règles du droit ‘’puisqu’il a été interpellé dans les conditions que nous dénonçons parce que la forme juridique n’a pas du tout été respectée, ni le fond. Aujourd’hui nous connaissons un peu la démarche du CNRD, nous savons qu’ils sont dans un esprit d’intimidation flagrante de l’opposition, d’intimidation flagrante de toutes les voix critiques et libres. Nous dénonçons et nous voudrons aussi attirer l’attention de l’opinion publique nationale et internationale que cet acte, que cette arrestation arbitraire de monsieur Aliou Bah est une attaque contre la démocratie et aussi contre les libertés fondamentales. Bien évidemment comme on le dit souvent, lorsque la vérité dérange, la répression devient l’arme des faibles. Aujourd’hui, nous en tant que Model, nous dénonçons cette manœuvre autoritaire visant à museler l’opposition et à instaurer la peur »
Poursuivant, le secrétaire chargé des Affaires juridiques du parti, Me Malal, a rassuré qu’ils sont en contact permanent avec son avocat, a fait savoir que son mandat de garde à vue a été prolongé au niveau du haut commandement de la gendarmerie où il est détenu. Aux dernières nouvelles, la situation devrait évoluer le lundi prochain, avec la possibilité qu’il soit déféré devant le parquet compétent.
Mamadou Yaya Barry