Le parquet a bénéficié d’un ultime renvoi ce mercredi,4 décembre 2024. Cette décision a été précédée d’intenses débats entre les différentes parties au procès. Après avoir rappelé le motif du renvoi de l’affaire à la date d’aujourd’hui, parole a été donnée au procureur qui a signifié de nouveau à la Cour, qu’il n’a jusqu’à présent pas accédé aux relevés bancaires de l’ancien directeur général de la Société des Eaux de Guinée, Mamadou Diouldé Diallo domiciliés à BICIC, Ecobank, VISTAGUI, Vistabank et la Banque Islamique.
Surpris par cette nouvelle, la défense se dit convaincue qu’il n’y aura aucune nouveauté par rapport aux pièces qu’elle a communiquées faisant ainsi allusion aux relevés bancaires. A cet effet, l’avocat a sollicité de la Cour, d’ordonner les réquisitions et plaidoiries. Car, dit-il, il n’y voit point l’intérêt d’attendre des relevés qui ne vont pas prouver le contraire de ce qu’il a apporté. Plus loin, l’avocat évoque le dépassement du délai raisonnable pour juger un prévenu, rappelant ainsi l’inculpation et le placement en détention de son client Diouldé le 14 février 2022 par le juge d’instruction. Par ailleurs, il a alerté sur la fragilité de l’état de santé de son client. « Le parquet est parfaitement outillé pour requérir à décharge pour une fois contre mon client », ironise l’avocat.
Le procureur revient à la charge pour expliquer la nécessité de disposer de tous les éléments (relevés bancaires) pour les comparer à ceux produits par les prévenus. La partie civile, pour sa part, ne s’est pas opposée à la demande de renvoi mais, sollicite la fermeté du juge pour que s’il doit y avoir, que ce renvoi soit ultime pour que le dossier puisse être plaidé. Ce qui a été accepté par le juge Yacouba Conté qui a accordé un ultime renvoi de l’affaire au 9 décembre 2024 pour communication de pièces, suite des débats, réquisitions et plaidoiries.
M.S.L.BALDÉ