Festival international de Djembé (FID) : Conakry au rythme de la 2è édition, la Guinée signe son grand retour…
Le Festival International du Djembé de Guinée (FID) a été officiellement lancé hier vendredi, 6 décembre 2024 au Palais du peuple de Conakry. Cette cérémonie a réuni membres du gouvernement, membres de CNT, des corps diplomatiques et consulaires ainsi que plusieurs invités venus des quatre coins du monde. L’initiative vise à rendre la Guinée Capitale africaine de percussion en célébrant la richesse de la musique et de la danse, renforçant la position de la Guinée sur la scène culturelle mondiale, tout en consolidant les liens entre les peuples à travers des échanges artistiques authentiques.
Durant quatre jours, la Guinée vibrera au rythme du Djembé à travers 26 spectacles. Les 18 pays invités à ce festival feront la démonstration de leur savoir dans le domaine culturel et artistique.
Abou Soumah, le directeur général du centre international de percussion annonce les couleur de l’événement : « C’est ainsi, avec une immense joie et un grand honneur, que nous ouvrons aujourd’hui. Le festival international du Djembé qui se déroule ici, en terre guinéenne, du 6 au 9 décembre 2024. Ce moment est le fruit d’un travail collectif, passionné, rassemblant des cadres du Ministère de la culture, du tourisme et de l’artisanat, des percussionnistes, des artistes amoureux de la culture et de nos partenaires lunétistes. Au nom de Son Excellence le général Mamadi Doumbouya, je vous souhaite la bienvenue à Conakry et bon séjour en République de Guinée. La Guinée, souvent appelée pays de percussions, est un creuset de la culture riche et diversifiée où les pétitions et les danses occupent une place centrale. Dans ce phénomène, le Djembé, ce symptôme emblématique, est bien plus qu’un simple moyen d’expression musicale, il est le vecteur de notre mémoire, identité culturelle et notre tradition. A travers ces rythmes, nous célébrons notre diversité et notre unité. Le Djembé en tant qu’unité, il est seul en tant qu’instrument, mais il est divers en poids. Chaque région de la Guinée a son Djembé. Aujourd’hui, nous avons l’honneur de rassembler des artistes, des percussionnistes et des passionnés du Djembé venant des quatre coins du monde. Grâce à eux, le Festival International du Djimbé, FID Guinée, devient un lieu d’échange interculturel qui renforce les liens entre nos peuples. Ensemble, nous célébrons la diversité, la richesse artistique en mettant en lumière l’énergie et la créativité du Djembé ».
La France est l’invitée d’honneur de ce festival. Son ambassadeur en Guinée Luc Briard se dit très honoré par ce choix porté sur son pays.
« Je vous remercie encore de nous avoir donné ce titre d’invité d’honneur, d’avoir invité la France à accompagner ce premier festival avec son ingénierie culturelle et je voudrais remercier ici tout particulièrement Nuits Métis et son directeur Marc Ambrogiani sans qui rien n’aurait été possible. Donc merci à lui et à ses équipes. Il y a aussi tous les artistes français qui vont se produire pour hybrider leurs sons au son africain et c’est toute la France dans sa diversité puisqu’il y a même un réunion en marge de l’Afrique. C’est aussi évidemment tous les professionnels de la culture qui sont ici, des industries culturelles, que ce soit Babel Musique, que ce soit RFI avec son directeur chargé des musiques (…) Vous offrez ce soir une respiration à la population de Conakry, c’est tout le projet de la Conakry durable, de permettre une festivalisation de la ville, un moment où les gens se lient et se relient grâce à la culture et grâce à la musique et je suis très fier que l’équipe France puisse être à vos côtés », a déclaré le diplomate.
Moussa Moïse Sylla, ministre de la culture, du tourisme et de l’artisanat qui a de passage salué le soutien constant et la vision éclairée des autorités a décidé d’immortaliser la culture guinéenne dans toutes sa diversité. C’est le cas notamment des Ballets africains, les ballet national Djoliba, l’ensemble instrumental et les percussions de Guinée, le Bembeya Jazz. Un événement qui a manqué à la Guinée depuis 1999. D’où le choix de ce Thème: “excellence et innovation dans le secteur des percussions”.
« Cela illustre notre engagement à promouvoir un patrimoine qui est à la fois un salut identitaire pour notre développement socio-économique. Ainsi, le FID Guinée vise à promouvoir la célébration retentissante de la richesse et de la diversité des percussions guinéennes reconnues pour sa propre histoire du rayonnement de la culture internationale. Les percussions en Guinée c’est à la fois des rythmes, des danses, des masques, des rites des instruments traditionnels dans toutes les communautés… Au moment où les percussions sont devenues un véritable projet culturel et commercial, le ministère de la culture, du tourisme et de l’artisanat propose l’organisation du festival internationale du Djembé FID GUINÉE », martèle-t-il.
Cette 2è édition du festival international du Djembé a été lancée par Dr Dansa Kourouma, président du Conseil National de la Transition (CNT). Pour lui, la culture guinéenne a raisonné dans les 4 coins du monde. Et cet autre rendez-vous en est une illustration.
« Au regard des invités ici, cet après-midi, j’ose dire, sans risque de me tromper, que c’est la quintessence de la culture universelle que notre pays reçoit aujourd’hui. En ce lieu mythique de la culture nationale guinéenne, l’emblématique Palais du Peuple, la présence des représentants du Brésil et de la Colombie, de l’Inde et de l’Europe, sans compter nos frères des continents africains, en cet instant précis, dans cet espace traditionnel de grands rendez-vous culturels, est un motif de fierté pour la République de Guinée, foyer incandescent de l’art et de la culture africaine. La culture c’est le biais du programme stratégique Simandou 2040.Ce rendez-vous de Conakry, pour exalter la musique universelle, et célébrer la percussion à travers des acteurs et des instruments, représente pour moi l’expression d’une reconnaissance rendue aux racines du rythme, de la cadence et de la danse universelle. En effet, si l’Afrique est le continent du rythme, de la cadence et de la mélodie, notre pays, la Guinée, est l’un des berceaux incubateurs, l’un des ambassadeurs pionniers. Mesdames et messieurs, chers invités, vous êtes ici en Guinée. La République de Guinée, c’est la Guinée des tout premiers ensembles artistiques et culturels du continent africain. C’est la Guinée des célébrissimes ballets africains de Keïta Fodeba, la Guinée de l’ensemble instrumental national du feu Sory Kandia Kouyaté. Vous êtes dans la Guinée de la toute première formation orchestrale féminine du continent africain, et pourquoi pas du monde. Les Amazones de la Gendarmerie nationale. C’est aussi et bien sûr, la Guinée du célèbre orchestre Bémbéya Jazz national, de Kèlèti et ses tambourinis, de Bala et ses baladins du Horoya Band national, que sais-je encore… », souligne Dr Kourouma.
Ce festival international des percussions a été marqué par une visite touristique du ministre de la culture, du tourisme et de l’artisanat avec ses hôtes ce samedi sur les îles de Kassa
Saidou Lébêré
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