Faya Millimouno : “cette Cedeao nous offre aujourd’hui la honte”

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Le président du Bloc Libéral a dépeint l’actualité sociopolitique de la Guinée, mais aussi celle de la sous-région ouest-africaine.
Face à la presse, Dr Faya Millimouno a exprimé ce mardi, ses préoccupations concernant la gestion des crises politiques en Afrique de l’Ouest par la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), avec un focus particulier sur la Guinée. Et pendant ce temps, une mission de haut niveau est annoncée en Guinée, à l’effet de rediscuter de la transition en cours, qui arrive à son terme dans moins de deux semaines.

Lors de ladite conférence, l’opposant guinéen n’a pas mâché ses mots en dénonçant l’inaction de la CEDEAO face aux multiples crises qui secouent l’Afrique de l’Ouest.
Selon lui, l’organisation sous-régionale a largement contribué à l’aggravation de la situation politique dans plusieurs pays, notamment la Guinée, en raison de ses retards et de ses décisions controversées.

Dans sa communication, l’enseignant de profession, a rappelé les événements liés au changement de constitution, notamment le troisième mandat d’Alpha Condé, soutenu par la CEDEAO malgré les alertes internationales. Le verdict tardif de la Cour de justice de la CEDEAO, rendu en 2024, aurait, selon le président du BL, permis à Alpha Condé de rester au pouvoir bien après le début de la transition militaire. « C’est cette CEDEAO qui nous offre aujourd’hui de la honte », a-t-il lancé, dénonçant une organisation qui, selon lui, agit toujours en fonction d’intérêts étrangers plutôt qu’en faveur de la stabilité régionale.

Au-delà des échecs passés, l’une des préoccupations majeures de Dr Faya Millimouno est l’incertitude qui plane sur la transition actuelle en Guinée, où l’actualité reste marquée par l’annonce d’une prochaine mission de la CEDEAO à Conakry, dont le but est d’évaluer les progrès réalisés dans le cadre de la transition, alors que cette dernière doit théoriquement prendre fin dans moins de deux semaines.

Cette organisation sous-régionale a annoncé sa volonté de négocier une sortie de crise avec les autorités guinéennes, même si l’opposant Faya reste sceptique face à une CEDEAO. « Cette mission pourrait bien arriver trop tard, et la transition pourrait échouer à aboutir à une véritable démocratie si des réformes substantielles ne sont pas mises en place. Nous avons vu ce qui s’est passé au Mali, au Burkina Faso, et au Niger, où l’inaction de la CEDEAO a permis à des coups d’État de se produire, fragilisant encore plus la stabilité régionale », a-t-il rappelé. Insistant sur le fait que la crise actuelle est en grande partie le résultat de la politique de compromis et de l’inaction face à des dirigeants comme Alpha Condé, qui ont pu étendre leur pouvoir au-delà de la légalité, avec la bénédiction, ou du moins la passivité de la CEDEAO.

Il faut dire que la CEDEAO se trouve confrontée à un dilemme complexe : imposer un retour rapide à un gouvernement civil ou accepter de négocier un délai supplémentaire pour permettre à la transition de prendre une forme plus stable. Dans tous les cas, le rôle de la CEDEAO, dans les jours à venir, pourrait s’avérer déterminant pour l’avenir politique de la Guinée et, plus largement, pour la stabilité de l’Afrique de l’Ouest.

Sâa Robert Koundouno 

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