Drame de N’Zérékoré: “quand j’étais président de la FGF, la même chose a failli nous arriver, c’était Labé contre Friguiagbé) (Mamadou Sylla)
En fin de matinée, ce lundi 02 décembre le président de l’Union Démocratiques de Guinée (UDG) et ancien président de la Fédération Guinéenne de Football (FGF) a réagi à cette tragédie qui a endeuillé des dizaines de familles au sud de la Guinée.
«Moi je crois que le football et la politique, ce n’est pas la même chose. Il faut qu’on évite de se regrouper de cette façon. Vous savez les Guinéens aiment beaucoup le football. Donc à chaque fois qu’il y a un match, les jeunes n’ont pas souvent beaucoup de chose à faire, récréation par-ci et par-là, ils n’ont pas où aller pour se retrouver ensemble, on n’a pas des espaces comme en Europe, des espaces verts, des jardins. Donc le football étant le premier sport que les gens aiment, quand il y a un match comme ça et c’est gratuit c’est compliqué, non seulement ça va être plein et on nous apprend que le stade c’est une seule rentrée et sortie et ça c’est un danger, c’est comme une bombe à retardement»
«À Labé, en notre temps le stade était comble, très bien rempli, il y avait des ministres et même le président de la République Général Lansana Conté. Et moi en tant que président de la Fédération guinéenne de football, je me suis retrouvé avec mon vice-président et certains de mes membres, j’ai entendu les gens dire puisque j’entends la langue du terroir : «ils n’ont qu’à nous battre sur le terrain mais ils vont nous trouver dehors». Quand j’ai entendu ça on était obligés de faire gagner l’équipe Labé contre Friguiagbé, on l’a l’avait fait pour la sécurité»
«Moi je ne veux pas entendre parler que le CNRD a interdit les mouvements de soutien, moi je ne suis pas d’accord. Regardez comme ils sont opposés aux partis politiques. Au début, les gens qui ont commencé à sortir de l’autre côté, on sait combien des fois ils ont pris toutes les dispositions pour stopper cela, pour ne pas qu’un parti politique sorte ou la société civile. Si je prends un exemple sur Mahamadou Issoufou du Niger qui a dit qu’il ne veut pas de troisième mandat, la première personne qui était sortie pour dire qu’il travaille bien, qu’il doit faire un 3 ème mandat, c’est le président Issoufou qui a dit au Procureur de le poursuivre et il a été jugé et condamné, c’est comme ça qu’on peut dire qu’on a interdit. Il y a la justice en Guinée quand le président décide d’arrêter ces mouvements de soutien là, personne ne va continuer à le faire. Mais quand le président revient d’un voyage à l’extérieur du pays, le temps qu’il arrive le président voit qu’on sort du monde, on confectionne des T-shirts avec sa photo dessus. Moi personne ne peut me convaincre pour dire que le président n’est pas content pour les mouvements qui le soutiennent…»