Conakry : DG, gestionnaires ou exploitants du backbone réunis pour l’Assemblée Générale Constitutive du Réseau Ouest-africain

Dans l’l’élan de renforcer la coopération sous-régionale pour surmonter les défis technologiques actuels, dans le domaine de la fibre optique, plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest, en l’occurrence les directeurs généraux ou des dirigeants, gestionnaires et exploitants de Backbonne de la Guinée, du Mali, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Niger et de la Sierra Leone, se sont réunis à Conakry, ce jeudi 05 décembre pour l’Assemblée Générale Constitutive du Réseau Ouest Africain des Gestionnaires de Backbonnes. Cette cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée per la ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique Rose Pola Pricemou.

Les objectifs spécifiques du réseau tournent autour de plusieurs points dont entre autres: Intégrer « l’Initiative de Conakry » parmi les priorités de la coopération sous-régionale, validée par la conférence ministérielle des ministres en charge des Télécommunications et de l’Economie numérique; Adopter les statuts et le règlement intérieur de l’organisation; Établir le siège social de l’organisation; Promouvoir les infrastructures de backbone ouest-africain qui soient fortes, dynamiques, rentables, et inclusives; Répondre en continu aux besoins des pays membres concernant les avancées technologiques dans les infrastructures de télécommunications,…

Le directeur général de la société de gestion et d’exploitation du backbone (SOGEB), Mohamed Kourouma qui a souhaité une cordiale bienvenue à ses hôtes à Conakry dans la capitale guinéenne avant de décliner l’objectif de cette rencontre. «Ce moment marque une étape cruciale dans notre quête commune de progrès, de collaboration et d’innovation dans le domaine des infrastructures de télécommunication. Nous savons tous que le backbone est l’épine dorsale de nos économies et de nos sociétés modernes. Il permet non seulement la connectivité au haut débit mais aussi l’accès à l’information, l’éducation, la santé et bien d’autres services essentiels. En unissant nos efforts, nous pouvons garantir que cette infrastructure vitale soit gérée de manière efficace, sécurisée et durable pour le développement de notre sous-région. Cette organisation que nous fondons aujourd’hui ne sera pas simplement un rassemblement de sociétés, elle sera une plateforme de coopération, d’échanges, de bonnes pratiques et d’innovation. Elle nous permettra de partager nos expériences, de résoudre ensemble les défis auxquels nous faisons face et d’explorer de nouvelles opportunités de développement», a-t-il expliqué.

Par ailleurs le directeur général de la SOGEB d’indiquer aux uns et aux autres que l’esprit de leur mission ne se limite pas à la gestion technique de leurs infrastructures, ils doivent se projeter dans l’avenir et à s’adapter aux réalités. «Nous avons une responsabilité sociale envers nos citoyens. En améliorant la connectivité, nous contribuons à réduire les inégalités, à favoriser l’inclusion numérique et à stimuler la croissance économique dans notre sous-région. Je vous invite à travailler ensemble, à établir des partenariats solides et à faire preuve de solidarité. La force de notre organisation résidera dans notre capacité à collaborer, à innover et à nous adopter aux évolutions rapides de notre secteur».

Saisissant la parole au rebond, la ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique fait remarquer que la Guinée a déjà amorcé des projets structurants d’interconnexion avec ses voisins, notamment le Mali, la Sierra Leone et la Côte d’Ivoire. «Votre présence ici témoigne non seulement de notre ambition commune, mais aussi de notre détermination à renforcer les liens entre nos peuples grâce aux technologies numériques, moteur d’un développement inclusif et durable. Cette réunion marque un jalon important dans l’histoire de l’intégration régionale, rappelant le rôle panafricain de la Guinée. Un rôle qu’elle a fièrement joué depuis les premières heures de son indépendance. Sous la vision de leaders emblématiques tels que Saïf Oulaye Galoul, la Guinée a toujours défendu l’émancipation des Africains et l’unité du continent. Comme le disait Saïf Oulaye Galoul, il n’y a pas de frontières dans l’idéal africain, il n’y a que des ponts. Aujourd’hui, nous construisons ces ponts à travers les autoroutes numériques. La connectivité régionale est au cœur de notre vision commune pour un développement inclusif et durable», a-t-elle annoncée. À en croire Rose Pola Pricemou, «La création de cette organisation régionale représente un pas décisif vers une gouvernance harmonisée, une gestion optimale de nos infrastructures nationales et une réponse coordonnée aux défis de notre époque, tels que la cyber-sécurité et l’inclusion numérique. Mesdames et messieurs, nous avons en main les clés pour transformer l’Afrique de l’Ouest en un modèle de collaboration régionale dans le domaine numérique. Nos talents, nos ressources et nos ambitions communes doivent être mis au service d’un avenir où la collectivité devient un levier pour l’éducation, la santé, le commerce, l’industrie et l’épanouissement de nos populations».

Pour finir, la ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique invite les participants à des échanges constructifs, à partager leurs expériences, à explorer ensemble des solutions novatrices. «Chaque contribution ici sera une pierre ajoutée à l’édifice d’une Afrique de l’Ouest interconnectée et prospère. Je tiens à réitérer ma gratitude à l’ensemble des participants pour leur engagement et leur expertise. En travaillant ensemble, nous posons aujourd’hui les bases d’un avenir où le numérique deviendra un vecteur puissant de transformation pour nos pays. Sur ces mots, je déclare officiellement ouverts les travaux de création de l’organisation ouest-africaine des gestions des backbones nationaux. Travaillons unis et déterminés pour bâtir un avenir numérique ambitieux et inclusif pour notre sous-région», a-t-elle déclaré.

Présent à cette rencontre de Conakry, Michael Ouedrago, directeur général de la société Bridge Fiber Solutions de Burkina Faso, une société chargée de l’exploitation et de la commercialisation du réseau Backbonne national des Télécommunications, qui séjourne en Guinée, a expliqué les retombées de cette interconnexion pour les populations ou les utilisateurs de l’internet en général. «Cette assemblée va nous permettre de jeter les bases d’un réseau fédérateur dans la sous-région ouest-africaine, qui permettra à l’ensemble de nos pays d’interconnecter leur réseau et de pouvoir réduire la facture numérique sur l’ensemble de la région ouest-africain, d’où donc notre présence en Guinée pour marquer notre adhésion totale à ce réseau qui est en train d’être construit et qui nous permettra de réduire cette facture numérique dans la zone ouest-africaine. C’est en nous mettant ensemble en conjuguant l’ensemble des réseaux qu’on a un plus grand réseau qui va permettre aux pays que nous sommes d’avoir accès à la mer et de faire venir la connexion internet que nos populations vont utiliser. Interconnecter l’ensemble des réseaux permettra à nos pays de pouvoir se projeter dans les politiques des différents pays, de réduction de la facture numérique et de donner beaucoup plus d’accessibilité de réseau haut-débit à l’ensemble de nos populations. Vous savez qu’aujourd’hui avec la digitalisation, il est important d’avoir des réseaux de transports haut débit, sécurisés et qui ont accès à internet». 

Mamadou Yaya Barry