Le corps d’un homme âgé d’une trentaine a été découvert en bordure de route, non loin du débarcadère de Mafanco Chicago, à Conakry.
Non identifiée, la victime présentait un écoulement de sang au niveau des oreilles, de la bouche et du nez, selon le constat.
Alerté dans la soirée du jeudi 05 décembre 2024, chef de quartier de Mafanco centre, monsieur N´Dong Gueye, est revenu sur les circonstances de la découverte: «mon chef secteur Sékou m’a appelé pour me signaler qu’il y a un cas de décès d’un homme qui saignait du nez, de la bouche et des oreilles. Immédiatement, j’ai fait signe à mon vice-président. On est venu localiser le corps sur les lieux. Nous avons appelé les autorités de la centrale de Matam, en l’occurrence le commissaire Conté, on est venu, on s’est occupé de la situation.», a-t-il informé. Et de poursuivre en ces termes : «la victime n’est pas du quartier parce qu’on a appelé les gens à l’identifier avant qu’on ne vienne. Tout le monde cherchait à l’identifier, mais comme il saignait beaucoup, personne ne sait d’où il est venu. On l’a retrouvé ici banalement, il paraît qu’il y avait un camion qui le masquait. Mais apparemment, de la manière dont il saignait des oreilles, de la bouche, cela nous a beaucoup inquiétés parce qu’on s’est dit est-ce que ce ne sont pas les fumeurs de la drogue Kush. Parce que le plus souvent ce sont les effets.»
Ce responsable local n’a pas manqué de signaler que cet endroit est réputé pour les attroupements de consommateurs de drogue. «Derrière nous, au bord de la mer, il y a plein de gens qui fument la drogue Kush ici, qui font n’importe quoi. Ça ne fait même pas deux semaines, on les a dégagés ici, mais ils continuent à venir. Il va falloir remonter les infos au niveau de notre maire pour qu’il puisse s’en occuper.», a-t-il confié.
Commissaire Mohamed N’Diaye, responsable de la police technique et scientifique, a dévoilé les examens physiques effectués sur les lieux. « Nous sommes face à un individu qui est étalé de tout son long. Il y a visiblement des traces de sang au niveau de la bouche et de ses oreilles. Mais seule la médecine légale pourra donner plus de détails. Il n’a aucune trace de violence.», a-t-il expliqué.
Ce connaisseur n’a pas manqué d’expliquer les risques liés à ces travers. «L’endroit est un coin fréquenté par les dealers. C’est un débarcadère. On nous informe certainement qu’il était au bord de la mer. Vous savez, beaucoup de consommateurs de Kush sont malades. Quand on est hypertendu ou on a une maladie pulmonaire, à force de prendre à forte dose, on risque de faire une overdose », a expliqué le technicien.
Avant de conseiller aux autorités ce qui suit : «L’endroit-là doit être déguerpi. C’est un petit débarcadère, mais à côté, il y a des dealers qui sont là. On demande à l’autorité communale de prendre des mesures draconiennes pour déguerpir les lieux.»
Mayi Cissé
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