Les activités de la première édition de « Girls Rising Cup » ont été lancées, samedi dernier à Conakry. L’initiative est du site generation224.com et vise à lutter contre le harcèlement et à promouvoir l’épanouissement de la jeune fille dans les milieux sportifs. Le palais des sports du stade du 28 Septembre de Conakry a servi de cadre au lancement de ces activités à travers un panel.
Des joueuses de Basketball, des acteurs de la société civile, ainsi que des féministes ont pris part à la rencontre dénommée « défi rose » et dont le thème est « harcèlement en milieu sportif : tueurs silencieux de talents et briseurs de rêves ».
Ce tournoi de Basketball va débuter le 21 novembre prochain et s’étendra jusqu’au 8 décembre. Plusieurs équipes féminines de Conakry et environs vont croiser le fer.
Le coordinateur du tournoi, Cheick Alpha Ibrahima Camara souligne que : « Girls’ Rising Cup est un tournoi de basketball féminin qui met en avant l’excellence sportive et académique. Le tournoi est parti du constat qu’il y a plusieurs basketteuses qui ont des talents et ont un rêve à réaliser mais qui ne bénéficient pas de certains soutiens, soient familiaux ou institutionnels. Donc, on s’est dit de mettre en place un tournoi qui va offrir à ces filles certains avantages qui vont encourager les parents à les laisser pratiquer leur art, mais aussi faire comprendre aux filles qu’aujourd’hui, le sport n’est plus une passion, le sport est devenu un métier».
Au-delà de l’épanouissement, d’autres prix attendent les meilleures selon l’initiateur du tournoi: « à date, il y a un spa à Kipé qui nous a offert 5 places pour former 5 basketteuses désireuses d’apprendre les métiers d’esthétique : tout ce qui est make-up, coiffure, en tout cas tout ce qui rend un être humain beau. Elles ont eu 5 places, il y a un partenaire qui a offert une connexion annuelle pour normalement 3 personnes d’abord. On cherche à avoir 5 et on en a 3.Nous sommes en négociation avec l’université Nongo Conakry pour voir comment est-ce qu’on peut avoir 5 bourses. Pour les 5 meilleures joueuses. Comme ça, on leur offre soit de la licence, soit si la personne a la licence, on lui offre le master», a dit Cheick Alpha Ibrahima Camara.
Poursuivant, il apporte plus de détails sur la tenue du panel : « Aujourd’hui, nous sommes là pour un panel qui a pour thème le harcèlement en milieu sportif. Donc, nous l’avons organisé pour dire aux jeunes athlètes guinéennes, qu’elles soient basketteuses, footballeuses ou handballeuses, qu’elles ont des droits. Même étant membre d’une équipe ou d’un club, tu as le droit de dire non lorsque l’acte n’est pas consenti, ou lorsqu’un coach ou bien une autre personne vient vers toi pour des intentions que tu ne partages pas, tu es libre».
Au-delà des joueuses de Basketball, d’autres couches sont vissées par les initiateurs.
« Le samedi prochain, nous serons sur un événement, un camp de basketball. Le concept consiste à faire en sorte de partir dans les orphelinats, prendre des orphelins qui sont intéressés par le sport, les initier au basket. Parce qu’aujourd’hui, on a constaté que ces orphelins, à part le cadre de l’orphelinat, ils ne sont pas forcément épanouis par une activité sportive. Donc ce camp va leur permettre, en une journée, de découvrir le basket et de se faire parrainer par les différents clubs », a-t-il fait savoir.
Halimatou Halim Diallo, présidente du club « Elle » a encouragé et appelé d’autres structures à accompagner ce projet pour la défense des droits des filles et femmes.
Le panel a pris fin par la signature d’un ruban blanc par les participants pour dire stop au harcèlement dans les milieux sportifs.
Mayi Cissé
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