Elhadj Mamoudou Camara, Kountigui intérimaire de la Basse-Guinée: « on s’est confié l’un à l’autre… »
Quelques heures après le décès du Kountigui Gbé de la Basse-Guinée, Elhadj Sékhouna Soumah, c’est Elhadj Mamoudou Camara qui assure désormais l’intérim.
A l’issue de cette rencontre à Toumania entre les Khalifs, imams et marabouts de la localité.
Pour le grand imam de Kindia, intérimaire pour 40 jours, feu Elhadj Sekhouna Tanènè était un homme de paix et de cohésion.
Le Kountigui Gbé intérimaire a déclaré : « Elhadj Sékhouna Soumah était un homme dévoué pour la promotion de la paix et de la quiétude sociale en République de Guinée. Il a passé sa vie à régler les problèmes des gens. Une fois on était chez lui ici, il m’a appelé pour dire que je suis devenu une personne de confiance de lui. On s’est confié l’un à l’autre pour dire que quand celui qui meurt en premier, le dernier va s’occuper des derniers moments et de la famille de son prochain. Durant toute notre vie, on ne s’est jamais discuté sur une décision et chaque matin on s’appelait. Il était très connu en Guinée. Il ne faisait pas de différence entre les humains. Pour sa dernière intronisation à Kindia, certains ne voulaient pas de lui mais à cause de son engagement et sa volonté de servir les autres j’ai demandé aux dissidents de rester derrière lui. Après sa nomination, je lui ai rappelé d’être d’accord avec tout le monde sans distinction.»
Pout El Mamoudou Camara, cette tâche est une grande responsabilité que le pays lui confie.
«Je demande à tout le monde de prier pour le repos de son âme. Si les hommes, les femmes et les Kountigui de la Basse Guinée ont décidé de me mettre à la tête de la Coordination, ma préoccupation est de commencer à mettre tout le monde ensemble. Depuis qu’on m’a annoncé la nouvelle pour remplacer El Hadji Sékhouna Soumah, j’ai prié pour la paix et la réconciliation entre les fils de la Basse-Guinée. Lui et moi, nous avions décidé d’aller toujours vers les gens en conflit pour désamorcer la crise. Si la communauté décide de porter son dévolu sur moi, je vais rendre hommage à Dieu. Tout mon souci, c’est l’union entre les fils et filles de la Basse-Guinée. Si je réussis à mettre les cadres et les fils ensemble, j’aurais à faire que Elhadj Sékhouna Soumah faisait», s’est-il engagé pour ces 40 jours d’exercice.
Mayi Cissé